Haut-Doubs. Son et lumière à Montlebon

Une nouvelle fois cet été, la commune sera sous les projecteurs grâce à un spectacle Son et Lumière. Du 9 au 17 juillet, l’évolution du droit des femmes et leur émancipation sera évoquée. Pour la bonne cause.

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120 bénévoles assureront 1h30 de spectacle chaque soir du 9 au 17 juillet.

Dès 1989, Denis Vermot Alias Bourvil créé un premier son et lumière portant sur le bicentenaire de la révolution avec juste 20 minutes et une vingtaine de figurants. Une première qui en appellera d’autres puisqu’il y a eu ensuite la légende de la Dame de Volson, puis trois siècles d’histoire de Montlebon. Suivront de véritables fresques comme du tic-tac à l’électron, retraçant l’épopée de la venue de l’électricité et de l’histoire horlogère, la der des ders évoquant la première guerre mondiale et ses conséquences dramatiques dans les campagnes et enfin le train de la renaissance au train de l’enfer mettant en lumière la déportation. A chaque fois, la créativité est allée crescendo, tout comme la logistique, les bénévoles allant jusqu’à recréer train ou avion « avec toujours une solution au village… dès qu’on a besoin de quelque chose il y a toujours des particuliers ou des entreprises pour apporter leur contribution »

« Femmes du 20ème, la métamorphose

Denis Vermot a récidivé avec cette fois l’envie de mettre les femmes à l’honneur : « il y a eu un virage dans l’histoire au moment de la guerre de 14-18 où elles ont dû remplacer les hommes dans les champs et dans les usines. Leur émancipation s’est poursuivie avec le droit de vote, puis les années 60 avec en particulier mai 68 et enfin la loi Veil ». Une loi plus que jamais dans l’actualité puisque le droit à l’avortement pourrait bientôt être inscrit dans la Constitution alors qu’il est menacé aux Etats-Unis. Au fil des années, la place des femmes dans la société n’a plus été la même et c’est bien cela qui va être retracé par les 120 figurants qui évolueront au fil des scènes devant le public. Un spectacle qui aborde certes un sujet politique et sociétal mais que Bourvil a su rendre agréable à suivre. Quant à la partie coulisses, il sait aussi pouvoir compter sur 40 autres bénévoles qui vont se charger de toute la logistique car encore une fois, l’APPAT (Association Pour le Partage Avec Tous) a su mobiliser.

La générosité comme moteur

« L’association a été créée en 1987 par Jean-Baptiste Rougnon-Glasson, neveu de soeur Odile Lucie Rougnon-Glasson, originaire de Montlebon, partie comme missionnaire à Madagasca r» expliquent le président Mickaël Receveur accompagné de Julien Moyse, bénévole actif. « L’aventure a commencé en plantant un champ de pommes de terre. Une fois la récolte vendue à l’occasion d’une kermesse, les profits ont été reversé à la religieuse afin d’aider à des projets comme des constructions de puits ». Fêtes, kermesses, descentes d’alpages… les animations petites ou grandes se sont multipliées avec bien entendu certaines années, un Son et Lumière. Un virage a été pris au début des années 2000 avec la volonté de soutenir des causes localement, notamment des enfants malades ou atteints d’un handicap. « En période normale, nous distribuons ainsi 20000€ par an en moyenne. Nous avons par exemple aidé Semons l’espoir mais aussi en payant directement le matériel dont certaines familles avaient besoin ou encore en financé des cours d’équitation pour des enfants autistes ». Cette solidarité est un véritable moteur pour les bénévoles. Sans oublier « une volonté d’animer notre village et d’y entretenir des liens forts. Nous arrivons à obtenir un état d’esprit de solidarité et de fraternité auquel nous sommes évidemment très attachés ».