Haut-Doubs. Un PLU intercommunal pour Frasne Drugeon

Il aura fallu de longues années de réflexion, de discussion et d’arbitrages pour parvenir à ce plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui trace les grandes lignes de ce que sera le territoire dans les années à venir.

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L'identité locale tient une place importante dans ce PLU intercommunal.

« En 2014 déjà, nous avions travaillé sur un schéma d’aménagement et de développement intercommunal, prémices de qui a été engagé en 2017, à savoir l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal » explique Michel Beuque, vice-président en charge de l’urbanisme à la Communauté de Communes Frasne Drugeon. Pour les dix communes concernées, quatre années d’études et de concertation ont alors débuté, passant d’abord par un diagnostic et débouchant sur un projet soumis à l’avis des personnes publiques associées puis des citoyens via l’enquête publique. « Depuis fin août, ce Lui vient désormais replacer les règles existantes dans les communes de la CCFD à savoir le PLU de Frasne, la carte communale pour huit villages et l’application du règlement national d’urbanisme pour le dernier. Aujourd’hui, nous avons un document commun, harmonisé et adapté à notre territoire » poursuit l’élu, document qui a dû prendre en compte les nombreuses lois cadres comme celle dite Biodiversité ou encore Climat Résilience mais aussi d’autres documents supra communautaires. Parmi eux, le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires ou encore le schéma de cohérence territoriale du Haut-Doubs.

Fixer un cadre et savoir s’adapter

« Le PLUi est articulé autour d’un pôle principal, Frasne, et de deux pôles secondaires, La Rivière-Drugeon et Vaux-et-Chantegrue » poursuit l’élu qui souligne la volonté de « structuration des zones d’activités économiques, de pérennisation des activités agricoles et forestières ainsi que de préservation des espaces naturels et milieux remarquables ». Concilier tous ces impératifs est une priorité à laquelle s’ajoute le nécessaire accroissement de l’habitat « sachant que nous devrions gagner environ 1500 habitants dans les 15 ans à venir ». La zone frontalière est en effet attractive, ce qui implique là aussi de prendre des décisions équilibrées. En chiffres cela signifie que les élus ont estimer à 50 le nombre de logements supplémentaires par an avec 70 % en nouvelles constructions « prioritairement dans les dents creuses ainsi qu’en extensif du périmètre déjà bâti » et 30% en renouvellement urbain. « Nous serons aussi vigilants pour garantir une certaine mixité et une variété de typologie du bâti recherchées entre collectif, semi-collectif et individuel ». Le tout en ayant toujours en tête une indispensable anticipation afin que les équipements publics et infrastructures suivent, donc autant au niveau des écoles, de l’accueil de la petite enfance, de l’offre de santé que de l’approvisionnement en eau potable ou la gestion de l’assainissement.

« Nous avons maintenant un travail d’information à mener pour faire comprendre aux habitants que les règles évoluent et que nous devons tous rester humbles face à l’avenir et admettre que peut-être de nouveaux évènements interviendront et nécessiteront à nouveau de nous adapter ».

Préserver le patrimoine

Elément important de ce plan local d’urbanisme intercommunal, le patrimoine. Les élus ont en effet souhaité écrire noir sur blanc leur désir de conserver son identité et son histoire à ce territoire prenant pour exemple les fermes comtoises dites pastorales. « Nous avons une volonté forte de préserver ce patrimoine, tout en permettant son évolution » explique Michel Beuque.