Besançon. Hommage aux 8 fusillés de la prison de Besançon le 19 mai 1944

Ils étaient jeunes, engagés dans la Résistance. Agés entre 19 et 32 ans, ils ont été fusillés au petit matin du 19 mai 1944 dans le chemin de ronde de la Maison d’Arrêt de Besançon.

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Saadia Tamelikecht, Directrice de Cabinet du Préfet du Doubs, a fleuri la stèle des fusillés à la maison d'arrêt de Besançon ©YQ
Capturés et tués par les autorités françaises

Un tribunal réuni à la hâte sous l’autorité du directeur de l’Administration pénitentiaire, les condamne sans réel procès à la peine de mort.

Le 24 mai 2024, un hommage particulier leur était rendu sur les lieux mêmes de leur exécution où une stèle rappelle leur sacrifice.

Un héros resté dans l’ombre
La Cour d’honneur de la Maison d’arrêt de Besançon porte désormais le nom de Auguste Louis Magnin, gardien de la prison qui s’était opposé à l’exécution des FTP fusillés. Mort en déportation et mort pour la France ©YQ

Ce 24 mai 2024 était également l’occasion de rendre hommage à un véritable héros resté dans l’ombre de nombreuses décennies. Auguste-Louis Magnin était un jeune gardien à la Maison d’Arrêt de Besançon.

Pour s’être opposé à la condamnation et l’exécution des 8 jeunes FTP le 19 mai 1944, il sera immédiatement arrêté puis déporté, d’abord à Dachau puis à Mauthausen où il décédera en 1945, quelques semaines avant la libération des camps.

La Cour d’Honneur de la Maison d’Arrêt de Besançon porte désormais le nom d’Auguste-Louis Magnin « Mort en déportation – Mort pour la France ».

A travers son exemple, c’est une façon de rendre hommage à tous les combattants de l’ombre, ceux que l’on a oublié dans le torrent d’une histoire tragique.

Yves Quemeneur