Place Publique, le parti politique de Raphaël Glucksmann veut s’installer à Besançon

Les élections européennes et l’été politique français agité ont fait naître chez certains militants de Place Publique, le parti politique créé par Raphaël Glucksmann l’envie d’être des acteurs plus engagés à Besançon. Présente depuis quelques mois sur le département, l’antenne locale veut désormais rassembler plus largement dans la capitale comtoise, en vue des prochaines élections.

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Les militants de Place Publique organisent des réunions publiques une fois par mois en moyenne. Photo DR

À un an et demi des prochaines élections municipales, certains candidats auto-proclamés sont déjà bien visibles dans le paysage bisontin quand d’autres mouvements avancent plus prudemment. Du côté de Place Publique, parti fondé en 2018 par Raphaël Glucksmann, le bon résultat obtenu aux dernières élections européennes (en association avec le Parti Socialiste, ndlr) a offert quelques certitudes quant au rôle à jouer pour les futures échéances électorales. « À Besançon, on s’est beaucoup mobilisé début juin avec une poignée de militants. On a senti un vrai engouement, puis on s’est engagé avec le Nouveau Front Populaire. Après les résultats, le discours de Jean-Luc Mélenchon a été une douche froide. On a vite compris que c’était impossible d’avoir un gouvernement de gauche avec une ouverture du centre. », confie Gilles Vieille-Marchiset, référent Place Publique sur le Grand Besançon.

Se faire une place dans un paysage bien chargé

L’interview de Raphaël Glucksmann donnée au journal Le Point en août, insuffle une nouvelle dynamique pour la rentrée, autour de la « social-démocratie » (le fondateur de Placer Publique appelait à « tourner la page Macron et Mélenchon », souhaitant une scission totale du NFP avec La France Insoumise, ndlr). Reste désormais à trouver une place dans le paysage politique bisontin, où la gauche est déjà représentée par six formations différentes au conseil municipal, réunies au sein de la majorité. Cela passe d’abord par des réunions ouvertes à toutes les bonnes volontés, les échanges avec les acteurs économiques, sociaux et culturels de la ville. « On veut déjà construire un vrai projet et arriver avec des propositions issues des gens sur le terrain. Bien sûr, il faudra créer une synergie collective avec tous les partis de gauche à Besançon pour gagner en 2026. […] On veut un équilibre plus respecté entre les pôles social, économique, culturel et écologique. Aujourd’hui, la gestion de la ville est surtout portée sur le dernier point. », poursuit le militant avant de rapidement ajouter : « on veut fédérer, pas de créer une scission », même si le militant le répète, « on se désolidarise du Nouveau Front Populaire. »

M.S