Haut-Doubs. Les élèves du lycée Jeanne d’Arc de Pontarlier remportent le prix national de l’éducation à la citoyenneté

Les lycéens de la classe Sapat (services à la personne et animation du territoire) ont remporté le prix de l’Ordre national du mérite (ONM) après avoir traduit en langue des signes française (LSF) la charte de la laïcité.

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Les élèves ont été reçus à la mairie du 16e arrondissement de Paris pour récupérer leur prix ©Nathalie Dubois-Dunilac

En janvier 2024, les élèves de seconde Sapat se lancent dans un projet peu commun : traduire la charte de la laïcité en langue des signes. Avec l’aide d’intervenants en LSF et en éducation socio-culturelle, ils approfondissent la charte, écrivent un storyboard et deviennent acteurs, producteurs et réalisateurs pour monter une vidéo de 7 minutes. Avec ce projet, les lycéens ont remporté, au printemps, le prix départemental du concours de l’ONM décerné à la mairie de Pontarlier et ont appris leur victoire pour le prix national dans les catégories citoyenneté et lycée. « Je leur avais dit ‘si on participe au concours, on gagne’. C’est réussi », s’amuse Nathalie Dubois-Dunilac, professeure d’histoire-géographie et d’éducation morale et civique.

Le 28 novembre, les 20 lycéens se sont rendus à la mairie du 16e arrondissement de Paris pour recevoir des médailles individuelles, une collective et un diplôme. Ils ont ensuite été amenés sur les Champs-Élysées où ils ont pu défiler avant d’assister au ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu. 

Un projet évident

Depuis 2016, le lycée Jeanne d’Arc de Pontarlier offre aux élèves la possibilité d’apprendre la LSF dès la seconde. Alors quand l’ONM a proposé à l’établissement de participer à leur concours, il y a eu comme une évidence pour Nathalie Dubois-Dunilac de traduire la charte de la laïcité en langue des signes. « En Sapat, on va parler aux autres, on va amener de la bienveillance, de l’aide aux personnes. Alors ce projet mélangeait une formation humaine, un savoir technique et une matière générale. C’était évident pour moi », témoigne la professeure.