Mieux comprendre l’avenir du territoire bisontin

Le SCoT (Schéma de cohésion territoriale) fait partie de ce mille-feuilles administratif dont la France a le secret. Un permis de construire refusé, c’est la faute à personne ou plutôt à tout le monde !

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Jean-Paul Michaud, Maire de Thoraise et Président du SCoT "Besançon Cœur Franche-Comté", Aurélien Laroppe Vice-Président de GBM en charge de l'urbanisme et du PLUI et Yves Guyen, Maire d'Ecole-Valentin et vice-président de GBM en charge des mobilités ©YQ
Expliquer, argumenter

Jean-Paul Michaud, le Président du SCoT de « Besançon Cœur Franche-Comté », entend bien expliquer à travers des réunions publiques un document de planification stratégique qui définit les grandes orientations d’aménagement du territoire à l’horizon 2050.

Il sert de cadre de référence pour la plupart des politiques publiques : urbanisme, aménagement économique, mobilités, commerce mais également intégrer les contraintes environnementales, la biodiversité, l’énergie et le climat.

Ce document qui devrait avoir valeur opérationnelle au niveau du territoire, est soumis aux diktats des lois nationales, des règlementations européennes et de son « cousin » le SRADDET régional.

Le ZAN au cœur de la réflexion

Le « Zéro Artificialisation Nette » prévu par la loi climat et résilience de 2021, instaure l’objectif d’atteindre 0 artificialisation nette en 2050.

Si l’étalement urbain a consommé beaucoup d’espaces, souvent des terres agricoles riches, le développement du territoire couvert par le SCoT (Grand Besançon et le Val Marnaysien) impose des surfaces foncières pour les entreprises et pour l’habitat résidentiel. Dans le schéma actuel, le périmètre bisontin disposerait de 528ha de foncier mobilisable dans les 20 prochaines années. Il était de 1540ha depuis 2000 !

Accueillir 18000 habitants de plus en 20 ans

La quadrature du cercle pour Jean-Paul Michaud. Le Maire de Thoraise ne souhaite pas un territoire qui se désertifie ou qui vieillit. Les 18000 habitants en plus, c’est environ 900 nouveaux habitants par an sans compter les « desserrements » (nouveau mot à la mode pour parler des divorces).

Pour atteindre cet objectif, le SCoT propose de mobiliser de façon réfléchie les espaces non construits au milieu de parcelles bâties, de privilégier le renouvellement urbain pour éviter l’étalement et d’agir sur les nouvelles formes de construction.

Repenser les zones d’activité industrielle ou commerciale

Le travail de prospective du SCoT consiste à réduire l’impact environnemental, à améliorer la qualité de vie des salariés tout en permettant le développement des entreprises.

Les axes de réflexion concernent l’éco-conception et l’isolation des bâtiments, la production d’énergie verte (quoique le recyclage des panneaux photovoltaïques…Ndlr), optimiser les ressources existantes et inciter les entreprises à mutualiser leurs équipements (parkings, crèches, cantines, salles de réunion…)

L’objectif est aussi de favoriser la verticalité pour limiter l’imperméabilisation des sols. Comme l’a souligné Aurélien Laroppe « il reste difficile de placer des presses de 300 tonnes au 3ème étage ». Et enfin d’introduire dans les permis de construire des espaces végétalisés pour éviter les îlots de chaleur.

Les membres du SCoT souhaitent que la population s’implique dans la réflexion et apporte leurs solutions. Deux réunions publiques sur la révision du schéma de cohérence territoriale vont avoir lieu le lundi 3 juillet à Marnay à 18h et le mardi 4 juillet à Franois à 18h30. Une belle occasion pour ne pas dire ensuite…je ne savais pas !

Yves Quemeneur