Morteau. Ils se souviennent du tacot dans le Val de Morteau

De 1905 à 1952, entre Morteau et Maiche circulait le tacot, petit train faisant partie de ce qui s’appelait à l’époque les chemins de fer d’intérêt local.

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Hervé Monney et d'autres passionnés
Hervé Monney (à gauche) a pu compter sur d'autres passionnés pour l'aider dans ses recherches.

Avant de subir la concurrence des voitures et des autobus, il a profondément marqué la mémoire collective en participant au développement des échanges, en participant au succès croissant des foires et en permettant aux usines de recruter des ouvriers venus d’un peu plus loin qu’auparavant.


« Ce modeste train a été au coeur même de ces mutations spectaculaires » souligne Hervé Monney, auteur du livre « Avez vous connu le tacot? » où il recueille des témoignages qui vont bien au-delà du tacot mais racontent en fait toute une époque.

Des transports en commun à la voiture individuelle

« Quand les vaches de chez Louvet, conduites par Ulysse Boillon, traversaient la voie, c’est le tacot qui s’arrêtait pour laisser passer les vaches…Et pas le contraire » se souvient une des personnes interrogées. Au-delà de cette anecdote, on découvre au fil des pages que le tacot a circulé près de 50 ans, la première moitié du XXème où la société a profondément évolué. L’auteur évoque pêlemêle les nouvelles sources d’énergie, la mixité, du droit des femmes ou même des antibiotiques.

En 1950, la politique départementale des transports prend un nouveau virage. La décision est prise d’abandonner le tacot, avant même que l’automobile ne se démocratise. « La perte des moyens de transport collectif propulsera le développement des moyens individuels de mobilité ». Ce sera aussi l’avènement de l’électricité se substituant aux lampes à pétrole. La Hotchkiss, la Peugeot 201, la Renault Juva4 puis l’aronde Simca marqueront à leur tout leur époque…