Point santé : rougeole et mpox, la région plutôt épargnée

Depuis la pandémie de coronavirus, à la moindre évocation d’une maladie infectieuse, beaucoup se remémorent des traumatismes et angoisses provoqués par la maladie. Alors, quand des cas de rougeole et de mpox sont signalés dans la région, certains voient déjà le pire.

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La rougeole est une maladie infectieuse pouvant engendrer de graves complications (voire le décès). Pour ceux nés à partir de 2018, la vaccination est obligatoire. En se rendant au CHU de Besançon, à l’entrée tout un chacun peut constater la présence d’une feuille baptisée « alerte rougeole » informant de la présence de cas de rougeole en France. Contactée, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté explique qu’ont été recensés « 23 signalements de rougeole depuis le début du mois d’avril (aucun signalement entre janvier et avril) pour l’ensemble de la région, dont 11 confirmés formellement », avec « 3 cas confirmés dans le Doubs, tous signalés en avril, liés entre eux. »

L’ARS se veut rassurante, mais appelle toutefois à la prudence ; « Pour la région, aucun nouveau signalement depuis 6 semaines. Les délais d’incubation et le caractère rare de l’infection […] imposent toutefois une vigilance, notamment pour la période de rentrée scolaire. »

Mpox : 3 cas en Bourgogne-Franche-Comté

Elle inquiète de plus en plus à l’échelle internationale. Le mpox, maladie infectieuse connue aussi sous le nom de variole du singe, semble gagner du terrain depuis quelques semaines dans la presse. Et pour cause, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment décrété une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), face à la situation en Afrique. Il convient évidemment d’être prudent pour ne pas l’attraper, mais aussi de relativiser la situation dans la région. Sollicitée, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté explique ; « 3 cas ont été confirmés en Bourgogne-Franche-Comté de janvier à fin juin 2024 et 107 au niveau national ». Rappelons qu’il y a deux ans, pour la période mai-août 2022, 24 habitants de Bourgogne-Franche-Comté étaient atteints de la variole du singe, contre 885 en Île-de-France. Notre région était même la plus faible en termes de région de signalement de France continentale (19 cas).