Dès 2015, dans le schéma global d’aménagement urbain, permettant la réhabilitation de friches urbaines, l’îlot Saint-Pierre a été repéré. « Ce sont deux hectares en plein centre-ville », souligne Didier Chauvin, adjoint à la Ville de Pontarlier, chargé de l’Urbanisme. Un espace stratégique entre les rues de la Paix, des Abattoirs, de Besançon et du Capitaine Bulle, qui accueillait autrefois les abattoirs, l’ancien centre technique municipal, un garage et une caserne des pompiers. Un projet de requalification urbaine inauguré le 23 mai par le maire de Pontarlier, Patrick Genre et Didier Chauvin en présence du député Éric Liégeon, la conseillère régionale en charge des Coopérations transfrontalières Valérie Pagnot et du président de Territoire 25, Denis Leroux.
« Un vrai petit village »
Les démolitions ont commencé en 2018 « avec son lot de surprises » : dépollution des sols due aux activités précédentes. En 2019, la maison de santé Simone Veil voit le jour et les travaux se poursuivent pour livrer aujourd’hui les 150 logements, du T2 au T4 avec une volonté de mixité sociale et intergénérationnelle. « L’objectif est de satisfaire toutes les familles. On a 20% de locatif, 40% de logements privés et 40% de logements abordables avec des prix 20% en dessous du marché », se réjouit Didier Chauvin. Un programme social mêlé à une performance énergétique. Les bâtiments sont reliés au réseau de chaleur urbain. L’îlot Saint-Pierre répond aux « nouvelles exigences environnementales. Il y a un parti pris du piétonnier, des modes doux », avec également la création d’espaces plantés offrant des zones de fraîcheur, le recyclage et la revalorisation des déchets du chantier. « On est à cinq minutes du centre-ville. C’est un vrai petit village qui s’intègre au milieu des 1500 années d’existence de notre ville. On y trouve de la modernité, des services, des commodités et des mobilités ».
Une maîtrise du temps et du financier
Sept ans ont donc été nécessaires pour aboutir à ce nouveau quartier. « Ça peut paraître long, mais c’est relativement bref à l’échelle administrative du pays », rappelle Didier Chauvin. « La maîtrise du temps vient aussi du fait que la Ville était propriétaire », poursuit Patrick Genre. Une raréfaction du foncier mise en avant lors de l’inauguration et illustrée par le fait que l’îlot Saint-Pierre est le deuxième quartier nouveau à Pontarlier, après celui des Épinettes. Cette réalisation initialement estimée à 1,1 million d’euros en aura finalement coûté moins d’un million. Pour la mise en œuvre de ce projet urbain, la société publique locale Territoire 25 a été missionnée par la Ville dont elle est en partie actionnaire.
