Pontarlier. Municipales 2026 : l’association HDCES lance un appel aux citoyens pour « travailler en collectif »

Patrick Genre, l’actuel maire de Pontarlier, l’avait assuré, il ne briguera pas un cinquième mandat. À un an des élections municipales, les conseillers de l’opposition, notamment au travers de l’association « Haut-Doubs Citoyen, Écologique et Solidaire » (HDCES), lancent leur campagne avec un appel : ils souhaitent organiser des réunions collectives tout au long de l’année pour étayer un programme.

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Photo CT.

« On veut montrer que quelque chose se prépare dans le domaine du citoyen, de l’écologie et du solidaire ». Le ton est donné lors de la conférence de presse organisée le vendredi 17 janvier par l’association « Haut-Doubs Citoyen, Écologique et Solidaire » (HDCES). À un an des élections municipales, l’enjeu est de taille à Pontarlier, alors que Patrick Genre a annoncé ne pas se représenter.

Dans l’opposition de la Ville de Pontarlier, sur les six conseillers, quatre ne repartiront pas non plus « pour des raisons d’âge, de vie personnelle, de choix et pour un non cumul des mandats. On ne reste pas 25 ans maire d’une ville, ni 20 ans adjoint », lance Julien Toulet, conseiller municipal à Pontarlier. Alors, l’association HDCES lance un appel aux habitants de Pontarlier. « Chacun a sa place, on veut réunir des personnes pour réfléchir à des solutions. On souhaite sortir de cette pyramide où une personne décide de tout. Il y a une volonté de travailler en collectif », précise Gérard Voynnet, élu de l’opposition à Pontarlier. Une année de débat pour trouver des axes sur lesquels se pencher. 

Concerner les citoyens pour éviter le « fatalisme »

Pour tenter de réunir les Pontissaliens, le groupe HDCES veut organiser des réunions thématiques chaque premier vendredi du mois. Le 7 février, ils aborderont le thème de la circulation. « La question de comment on vit dans une ville, c’est aussi la rencontre des gens, du vivre ensemble », assure Julien Toulet. À l’issue de chaque réunion, la thématique de la suivante sera débattue. L’objectif étant de « créer un programme autour de ça. L’engagement politique viendra après ».

« La réponse doit se faire autre part. Ni de gauche, ni de droite, l’objectif est de créer une liste pontissalienne », poursuit Gérard Voinnet. Lors des dernières élections municipales en 2020, le chef de file de la liste « Pontarlier, ville écologique et solidaire » avait récolté un peu plus de 40% des suffrages exprimés « mais il ne faut pas oublier qu’il y avait eu plus de 50% d’abstention. Alors certes, on était en plein Covid donc ça a joué, mais je pense aussi qu’il y a une forme de fatalisme, une impression que les choses ne changent pas. Alors on veut fédérer les citoyens, faire en sorte qu’ils se sentent concernés, pour qu’ensemble on crée une ville qui convienne ». 

« Une sensation d’avoir perdu un mandat passé à faire des schémas »

Gérard Voinnet est élu d’opposition depuis 2014, date de création de l’association HDCES. 10 ans plus tard, les membres de cette dernière ont un sentiment de « gâchis », selon les termes de Julien Toulet, qui poursuit : « on pourrait faire tellement mieux que ce soit au niveau de la circulation, associatif, culturel, sportif… On a la sensation d’avoir perdu un mandat passé à faire des schémas, des études, à promettre des choses sans budgéter ». Un plan pluriannuel d’investissement immobilier avoisinant les 61 millions d’euros sur 15 ans a été approuvé lors du dernier conseil municipal de 2024. « Ça fait depuis octobre 2014 qu’on en parle. Et puis, il a fallu également 12 ans pour enfin voter une piscine », assure Julien Toulet.

Autre point qui attise les débats, la maison Chevalier. « 21 ans qu’elle a été rachetée, et on a toujours rien », poursuit le conseiller municipal. Lors de la présentation de ses voeux le 10 janvier dernier, Patrick Genre, a annoncé qu’un cahier des charges était quasiment conclut et « un appel à projets va être lancé et la consultation sera faite dans les mois à venir ». De son côté, l’association HDCES envisage plusieurs pistes « il y a une possibilité de faire quelque chose de très beau dans cette maison Chevalier. On pourrait la transformer en bâtiments pour les fonctionnaires qui ne travaillent pas à Pontarlier ou réaliser une maison de seniors par exemple », tente Gérard Voinnet. Alors que dans les rangs de la majorité, la succession de Patrick Genre doit être tranchée prochainement, l’opposition lance son offensive avec beaucoup d’espoir.