Mobilisé très jeune dans l’armée française lors de la Seconde Guerre Mondiale, Eugène Bazin a fait partie de la division Leclerc qui a libéré le Haut-Doubs en 1944 avant de poursuivre sa route avec ses frères d’armes pour combattre en Alsace et dans les Vosges.
« C’est lors de ce passage dans le secteur, à Saint-Julien-les-Russey, qu’il a fait la rencontre de Lucienne Gigon qu’il retrouvera et épousera après la guerre », explique avec émotion leur petite fille, Candice Prost.
Le couple aura 5 enfants, 12 petits-enfants et aujourd’hui des arrière-petits-enfants qui découvrent le parcours remarquable de leur aïeul titulaire de la Croix de guerre avec palmes, médaillé militaire, Chevalier de la légion d’honneur.
Une figure inspirante pour les futurs gendarmes
Il a poursuivi sa carrière dans la Gendarmerie au sein de laquelle il a continué à faire preuve du même engagement. « Des valeurs exemplaires, un grand dévouement à la Nation, une loyauté et un sens du devoir remarquables », ont souligné les élèves de la 58ème promotion de l’école de la Gendarmerie Nationale de Dijon. Une centaine d’entre eux ainsi que des représentants locaux étaient récemment présents pour rendre les honneurs à leur illustre prédécesseur en déposant plaque et gerbe sur sa tombe à Saint-Julien-les-Russey.
« Pour sa famille, il reste surtout les moments passés tous ensemble, ces retrouvailles qu’il aimait tant » poursuit-elle avec émotion avant d’évoquer la retraite de ses grands-parents alors installés à Miserey-Salines où Eugène Bazin s’est investi dans la vie associative puis a dû mener un autre combat, tout aussi discrètement, pour soutenir jusqu’au bout son épouse. « Aujourd’hui pour nous, cet hommage officiel est une fierté et aussi une prise de conscience du parcours qui a été le sien ».