Mélangez du sulfate de cuivre, des os d’oiseaux mais attention pas n’importe lesquels précisément des fémurs droits de geai des chênes, ajoutez aussi des écailles d’ailes de papillons et des morceaux de coquillage, du Nautilus Pompilius. Si ces ingrédients vous paraissent déjà louches, que penser de la méthodologie : pour que la mixture soit efficace, elle doit être préparée en lisant des passages de l’évangile de Saint Jean et en diffusant de la musique de Jean-Sébastien Bach. Et ce n’est pas fini, le résultat de ce premier travail doit être dissous dans 10 000 litres d’eau puis coloré en bleu.
Cette fois c’est prêt. L’adjuvant miracle commercialisé par une entreprise suisse est prêt à venir adoucir votre vie. Il suffira d’une petite bouteille pour l’insérer dans le béton au moment de la construction et le tour est joué. Fini le simple amalgame entre du sable, du gravier, de l’eau… ce produit improbable mais vrai est réellement vendu avec à l’appui, fournis par la société, de nombreux documents présentés comme scientifiques.
Car tout cela a évidemment un but. Avec cet adjuvant, le béton devient biodynamique et améliorerait la qualité de vie des habitants qui vivent dans les bâtiments en harmonisant leurs chakras. Il éliminerait les effets supposés perturbateurs du béton traditionnel. Des particuliers ont déjà cédé aux promesses avec un surcoût de quelques milliers d’euros dans leur projet, le prix de la zenitude. En Suisse, en Allemagne mais aussi en France, on retrouve aussi – d’après le site du fabricant – le produit miracle dans des écoles, bâtiments agricoles ou socles d’éoliennes…