La zone d’activités économiques de Marchaux-Chaudefontaine a servi de détonateur à un débat animé sur l’actualisation de toutes les zones dont les projets remontent à 2001. La dernière délibération date du mois de décembre 2024 qui devra être confirmée en juin 2025.
Actualisation du schéma des ZAE
La ZAE de Marchaux-Chaudefontaine a fait l’objet d’une concertation avec tous les acteurs (communes, entreprises, habitants…). Elle concerne une zone de 38ha dont la livraison est prévue en 2028. Grand Besançon Métropole est un acteur majeur dans l’aménagement des zones d’activités. La métropole a la compétence sur les zones d’activités depuis 2017. Elle a en charge la création, l’aménagement, la gestion et l’entretien de 59 ZAE dont 53 sont achevées ou en cours de commercialisation. Sur 1 290 hectares, elles accueillent 1 850 établissements employant 29 000 salariés. C’est la moitié des emplois privés de GBM.
Un nombre d’études préalables obligatoires qui irrite
Nicolas Bodin, vice-président en charge de l’économie, a la main sur le dossier des ZAE. « Les entreprises qui souhaitent s’implanter dans les zones d’activité, sont déjà présentes sur le territoire. Confrontées à leur développement économique, elles cherchent la possibilité de s’agrandir pour investir et créer des emplois ». Pour Nicolas Bodin, peu d’entreprises extérieures au territoire souhaitent s’y implanter « comme c’est le cas partout en France » ! L’industrie reste le parent pauvre des investissements productifs alors qu’elle doit être l’avenir de l’économie du territoire. Nicolas Bodin s’irrite également du nombre d’études préalables obligatoires. « Sur la zone de Marchaux-Chaudefontaine, ce sont pas moins de 16 études demandées par le Code de l’environnement qui ont retardé considérablement sa création et son développement ».
Aménagement de 114 hectares d’ici 2050
Outre la zone de Marchaux-Chaudefontaine, plusieurs projets majeurs sont déjà en cours à Besançon, Saint-Vit, Saône et Mamirolle. Ces nouvelles zones seront dédiées aux activités industrielles, artisanales, commerciales et de logistique. « 114 hectares de foncier brut, c’est 75 ha de foncier net » rappelle Nicolas Bodin. L’aménagement, la viabilité réduit significativement les surfaces utiles pour les entreprises.
Objectif de gestion foncière responsable
Dans le cadre de la loi Climat et Résilience, Grand Besançon s’inscrit dans une logique de sobriété foncière pour atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) en 2050. Aménager des friches industrielles, utiliser des surfaces déjà artificialisées est une option nécessaire. Pour autant, la sobriété foncière ne peut se faire contre la croissance économique. Pour assurer cette gestion responsable, GBM souhaite utiliser des outils contractuels avec les entreprises, comme le « bail à construction » (le foncier reste la propriété de GBM). « Ce dispositif peut être adapté à des groupes industriels importants ou des grandes PME. Il ne l’est pas pour les petites entreprises pour lesquelles l’investissement immobilier est une façon de valoriser leur patrimoine » a souligné Nicolas Bodin. La croissance des entreprises est indispensable pour assurer la richesse du territoire, développer l’emploi.