Gracieuse, une Montbéliarde d’exception

Cette vache venue de Guyans-Vennes s’était déjà faite remarquée les années précédentes pour ses qualités laitières. Cette année, elle a tout raflé et fait honneur à ses éleveurs et à l’agriculture locale.

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Le passage sur le podium du Salon, un moment fort pour Michel Boichot et Gracieuse.

En replongeant dans ses souvenirs, Michel Boichot évoque ses débuts en 1981, lorsqu’il reprend une modeste exploitation familiale à Guyans-Vennes de 25 ha avec tout juste 14 vaches. Sans tracteur ni trayeuse. Passionné par son métier, au fil des années, il développe la ferme, tant au niveau du matériel que du cheptel. Il est finalement rejoint par son gendre Florian Trouillot avec qui il s’associe au sein du GAEC La Ferme sous le bois à Guyans-Vennes aujourd’hui agrémenté d’un gîte pour les touristes désireux de découvrir la vie rurale…et pourquoi pas approcher de près la star de leur cheptel, Gracieuse. « Cette Montbéliarde était cette année au salon pour la troisième fois. Ça s’est fait un peu par hasard à l’époque… un jeune passionné que je connaissais m’a dit qu’elle avait le potentiel pour aller à Paris, alors j’ai essayé ». Initiative heureuse puisque l’animal finit alors 1ère de la section 5ème veau puis, l’année suivante, meilleure laitière de la race. « Cette année, Gracieuse qui en est à son 8ème veau a encore gagné le prix de la meilleure laitière et le titre de championne adulte 2022 ». Une vache âgée certes, mais toujours compétitive avec ses 11300 kg de lait annuels.

Le travail des éleveurs récompensé

Ayant toujours été passionné par la génétique, Michel Boichot voit dans cette belle réussite une véritable consécration de son parcours d’agriculteur qui devrait s’arrêter bientôt pour prendre une retraite bien méritée après plus de 40 années à s’investir chaque jour pour ses bêtes. « Ça ne se fait pas en un jour et c’est du boulot » confie-t-il avant d’ajouter que du coup, il a moins envie de s’arrêter. La passion est en effet toujours intacte quand il évoque sa profession et sa vision de l’élevage, les moyens déjà mis en place et l’évolution des méthodes de production. « Au GAEC, nous avons mis en place le séchage solaire, une alimentation riche en cellulose et nous utilisons également des betteraves pour nourrir nos vaches ». Peut-être le secret de la longévité et du succès de Gracieuse pour qui c’était le dernier salon de l’agriculture. « On ne peut pas faire mieux alors autant rester sur ce beau succès ».