Il manquait un lieu de convivialité dans la salle des musiques actuelles de Besançon. C’est chose faite depuis le 15 octobre. Une restauration éphémère a ouvert à l’enseigne de « 4 x 8 ».
Le parc post-industriel de la Rhodiaceta, la friche artistique, les concerts à la Rodia…le quartier des Prés de Vaux n’en finit pas de se transformer.
On se rappelle la polémique née de l’inauguration le 9 octobre 2020 d’une banderole sur les murs de l’ancienne usine textile. « A bientôt j’espère » évoquait le film militant de Chris Marker sur les luttes sociales de la Rhodia en 1967. C’était l’une des premières sorties publiques de la nouvelle adjointe à la culture de la Ville de Besançon.
Elle a récidivé…si l’on peut dire…ce 15 octobre 2022. Le choix du nom du restaurant éphémère « 4 x 8 » est bien choisi. « C’est une reconnaissance aux ouvriers de la Rhodiaceta qui travaillaient dur. Le système consistaient à faire tourner par roulement de 8 heures consécutives 4 équipes sur un même poste, y compris le weekend » a rappelé Aline Chassagne.
« Chapati & Tea » à la manœuvre du restaurant
Elisa Guillot et Julien Soufi sont les deux gérants qui ont été choisis par la Rodia pour assumer la petite restauration d’un lieu devenu emblématique des musiques actuelles. Leur food-truck sillonne déjà les routes du Haut-Doubs tous les jours de la semaine en proposant une cuisine « indienne au goût comtois » uniquement avec des produits locaux et de qualité.
C’est un container maritime que la Rodia a mis à leur disposition. La restauration sera ouverte bien entendu les soirs de concerts. Julien Soufi souhaite étendre les plages d’ouverture en particulier à la belle saison pour accueillir les promeneurs à pied et les cyclistes le long du Doubs. Une belle étape face à la Citadelle de Vauban.
Manou Comby, le fabuleux directeur de la Rodia, tire sa révérence après 40 ans au service des concerts et à la création de la Rodia. En cadeau de bienvenue à son successeur David Demange, il lui offre ce lieu de restauration pour redonner un nouvel élan à la salle de concerts.
Etait-il nécessaire qu’Olivier Grimaître, conseiller municipal « délégué aux arts urbains et musiques actuelles » ajoute pour clôturer l’inauguration « l’importance aujourd’hui de mobiliser les travailleurs dans les luttes sociales à venir ». L’élu du collectif « A Gauche Citoyens » devrait se rappeler qu’il est l’élu de tous les bisontins.
Yves Quemeneur
