Après avoir habité Paris et beaucoup voyagé, Jean-Michel Maulpoix a posé ses valises en Alsace où il réside aujourd’hui. Mais c’est bien en Franche-Comté qu’il a grandi, dans le Pays de Montbéliard. Ses sorties préférées à cette époque, en famille ou pour suivre son papa journaliste, l’emmenaient vers le Haut-Doubs, territoire pour lequel il a toujours gardé une réelle affection. Il a donc été touché de pouvoir exposer son œuvre pendant quelques jours à la Chapelle des Annonciades à Pontarlier. L’occasion pour l’auteur d’évoquer la place du dessin à encre et de la peinture dans sa vie : « C’est un contrepoint de mon travail d’écriture. Une autre exposition de ma sensibilité mais en dehors des mots. Finalement, je travaille sur de petits formats donc principalement sur mon bureau, comme pour écrire, certes avec un autre geste mais avec une certaine continuité… ». Pourquoi cette passerelle entre les deux disciplines ? « J’ai en cela été influencé par Henri Michaud, lui aussi écrivain et peintre à ses heures qui m’a donné le culot de suivre la même démarche ».
Ses créations représentent souvent des silhouettes humaines, un peu étranges, des intermédiaires entre l’humain, l’animal et le monde végétal, « des créatures entre ces trois règnes, toujours en mouvement ». Un besoin de mouvement qu’il juge nécessaire dans cette création artistique comme dans son écriture. Deux formes de poésie, avec la plume ou le pinceau, pour le suivre dans son imaginaire.