La-Cluse-et-Mijoux. Le meilleur Mont d’Or du monde !

Mardi 14 novembre, se déroulait le 36ème concours interprofessionnel du Mont d’Or.

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C’est en guise de petit-déjeuner que mardi matin dernier, les 10 membres du jury ont ouvert cette 36ème édition en dégustant les 9 Mont d’Or qui se sont présentés à l’élection. C’est dans la salle des fêtes de la Cluse-et-Mijoux que la dégustation a débuté à 10 h dans un calme absolu. Le jury composé d’enseignants de l’Enil, de journalistes, de membres du contrôle sanitaire ou de personnes ayant un rapport de près ou de loin avec le Mont d’Or s’est basé sur de nombreux critères. Pour élire le meilleur Mont d’Or, il ne s’agit pas que de le goûter, l’apparence, la couleur, le parfum, la texture, l’arrière-goût, chaque détail compte. Chaque fromage s’est vu attribuer un nombre de points et ce sont les 3 meilleurs qui ont été retenus pour remporter un prix. Cette année, 9 fromageries sur les 10 que compte le territoire ont participé au concours. Le premier prix a été remporté par la fromagerie Napiot pour la deuxième année consécutive, la médaille d’argent revient à la ferme Mamet et le bronze à la fruitière des Jarrons. Ces titres honorifiques n’ont pas de valeur, mais les médaillés observent tout de même une augmentation de leurs ventes. Parfois, les fromageries affichent même leur trophée en magasin. Eric Fevrier, agriculteur et président du syndicat interprofessionnel du Mont d’Or à décidé de mettre en place chaque année l’intervention d’un spécialiste pour sensibiliser et apporter des solutions aux producteurs. Cette année, c’est Christian Barneoud, pédologue, qui est intervenu. Spécialisé sur la connaissance des sols, il a pu apporter des informations sur les pratiques à risques et les techniques pour régénérer un sol ou l’améliorer. “Des prairies saines, c’est des animaux en bonne santé”. L’objectif de cette assemblée générale, c’est aussi de réunir les producteurs de Mont d’Or et d’offrir une journée d’échange conviviale et animée. 

Quoi de neuf dans l’AOP ?

L’AOP (appellation d’origine protégée) garantit l’élaboration et la transformation du produit dans une zone géographique déterminée. Dans le cas du Mont d’Or, le territoire est limité au Haut Doubs à plus de 700 m d’altitude. Son cahier des charges représente une protection et un gage de qualité pour le syndicat. Aujourd’hui, ce sont 95 communes qui produisent le Mont d’Or, mais le syndicat œuvre pour agrandir la zone à 46 nouvelles communes toutes situées à plus de 700 m d’altitude dans le nord et le sud du département. L’Europe, quant à elle, vise 2030 avec la suppression des boîtes de fromage en bois pour les troquer contre des boites en plastiques plus faciles à recycler. Le mont d’or cité dans les discussions inquiète les producteurs. Mais à priori, la nouvelle norme viserait uniquement les fromages non AOP comme certains camemberts.

Le prix du Mont d’Or subit l’inflation ! 

Chaque année c’est 5 840 tonnes qui sont vendues ce qui représente plus de 9.7 millions de Mont d’Or. Un chiffre intéressant quand on pense à ces 10 producteurs qui fournissent le pays en une seule saison ! Le plus gros des consommateurs est représenté par les Francs-comtois, mais cette année les prix en nette augmentation vont-ils faire chuter les ventes ? Eric Février parle d’un démarrage des ventes en douceur depuis la mi-septembre. Le syndicat a subi une augmentation de 20 % sur le prix de son énergie et a dû impacter le prix du Mont d’Or en appliquant une augmentation de 0.5 %. Les GMS (Grandes et moyennes surfaces) quant à elles n’ont pas joué le jeu avec une augmentation de 4 à 5 %, elles réalisent une marge confortable au détriment des producteurs !