Des patients en danger dans un hôpital psychiatrique de Neuchâtel ?

21 médecins et psychologues, employés ou démissionnaires, ont alerté les autorités au sujet du danger encouru par les patients du Centre Neuchâtelois de Psychiatrie (CNP).

438
Photo DR/CNP

Des médecins et psychologues, démissionnaires ou encore employés du Centre Neuchâtelois de Psychiatrie (CNP) dénoncent une situation qu’ils jugent très grave. Par le biais d’un courriel et ensuite d’une lettre d’avocat adressée les 11 et 26 mars, ce collectif a alerté des autorités politiques et le conseiller d’État de la Santé, Frédéric Mairy. Soins déshumanisés suivis de violences faites aux patients, cas de sur-médication, les auteurs du courrier citent également un personnel livré à lui-même et font le constat d’une crise profonde qui toucherait l’ensemble de l’établissement. Avec une demande forte : un changement de gouvernance et la mise en place de dispositifs pour améliorer la mise en pratique des soins.

Interrogé ce mercredi 17 avril, en direct à la télévision sur la chaîne suisse RTS, Frédéric Mairy a d’abord souligné l’importance d’une réunion au sein du CNP entre les signataires et les équipes afin qu’ils se mettent au clair. Il dit prendre au sérieux ce courrier, en attendant d’avoir davantage de renseignements avant une quelconque mise en place. Le conseiller n’exclut pour autant une rencontre avec le collectif. « En matière de santé, il serait toujours possible de faire mieux avec plus d’argent. Hélas, on doit composer avec le contexte financier que l’on connaît ». Une réponse qui rappelle les difficultés françaises en matière de soins. Elles semblent désormais similaires de l’autre côté de la frontière.

M.S et H.S