Une des richesses à Besançon est la proximité avec la forêt. Or, quand la chasse est ouverte, il peut être dissuasif et dangereux d’aller y faire un tour. Avec cette convention, les promeneurs et randonneurs gagnent du terrain. Explications avec Fabienne Brauchli, adjointe en charge de la transition écologique, des espaces verts et de la biodiversité.
Un équilibre sylvo-cynégétique
Une histoire d’équilibre pour l’élue ; « on a une gestion multiusage de la forêt. L’équilibre sylvo-cynégétique, c’est pour rendre compatible la présence durable de la faune sauvage et la rentabilité économique. » Bien sûr, la chasse est essentielle. Elle poursuit ; qu’elle permet de réguler « quand il y a trop de gibiers. »
Ainsi, la ville de Besançon a passé une convention avec la société de chasse de Besançon, pour ce qui relève évidemment de la propriété communale (forêt de Chailluz, collines de Planoise et Bregille ; et une convention spéciale pour le bois d’Aglans). « La ville de Besançon a donné à la société de chasse le droit exclusif de chasse sur ses territoires communaux. En échange, l’ACCA (Association Communale de Chasse Agréée de Besançon) paie un loyer annuel de 800 euros », confie l’élue. Durant trois ans, cette convention vient donc d’être renouvelée… avec quelques nouveautés.
Évolution par rapport aux jours de chasse
Sur les trois dernières années, il a été décidé de réduire progressivement les lâchers de faisans. « Pour moi, ce n’est pas une chasse écologique, c’est du loisir ! », estime l’adjointe. À partir de maintenant, et avec cette nouvelle convention, il n’y aura plus de lâchers de faisans. « Les chasseurs nous ont proposé de planter des haies pour que des faisans puissent s’installer de façon sauvage », ajoute l’élue ; ce qui a été accepté.
« Il y avait aussi un point sur l’agrainage des sangliers pour qu’il y ait plein de sangliers, pour que les chasseurs puissent les tirer », souligne Fabienne Brauchli. Sur le même modèle que pour les faisans, l’agrainage des sangliers est dorénavant supprimé, sauf en cas d’années de grande sécheresse (donc, selon certaines conditions).
Mais le point qui intéressera sans doute le plus les Bisontins concerne les jours de chasse. « Jusqu’à maintenant, Besançon était déjà une zone privilégiée. Il y a plein de zones en France où c’est la chasse tous les jours ! », relève l’adjointe. Jusqu’à aujourd’hui, il était interdit de chasser le vendredi toute la journée et le dimanche après-midi. Avec cette nouvelle convention, il sera possible d’aller également se balader dans les forêts concernées, en toute sécurité, le mercredi et le samedi après-midi. « On recevait beaucoup de protestations », se rappelle-t-elle. L’élue tient à ajouter ; « Les chasseurs de Besançon ont un comportement exemplaire. On travaille en bonne intelligence. Sur le terrain, ils sont respectueux et nous les remercions. »
Plus d’informations sur le site internet de la ville de Besançon.
