L’instant est solennel, empreint d’émotion de recueillement, lorsque Daniella Thiébaud-Fonck, conseillère déléguée en charge du Château de Joux à la Communauté de Communes du Grand Pontarlier a pris la parole pour rappeler à plusieurs reprises : « concernant le Château de Joux, nous devons tout à Maurice Cordier, Président du Syndicat d’Initiative en 1954. Grâce à sa passion, sa ténacité, son amour du Haut-Doubs et sa vision touristique de l’époque, il a relevé cet immense défi de rendre possible ce que tout le monde pensait impossible. Faire visiter cette forteresse au plus grand nombre en y impliquant de façon bénévole les membres de sa famille ». À l’instar de Louis Hérard, son neveu qui se souvient parfaitement de cette aventure. « Avec mon frère Henri, nous avons élaboré un parcours de visite et nous avons guidés les premiers visiteurs. Les pourboires récoltés nous servaient pour payer l’essence de nos vespas pour monter au château, c’était le bon temps ».
Sylvie Cordier, l’ainée des petites-filles de Maurice Cordier, n’a pas manqué non plus de souligner dans son discours la bravoure et l’esprit pionnier de son grand-père qui flotte toujours au Château de Joux. « Je suis très honoré que les agents du Château de Joux, notamment Belinda Tournier et Jean-Bernard Passemard aient sollicité notre famille pour que nous puissions travailler ensemble à la mémoire de Maurice Cordier qui a tant fait pour ce site comme Charles Peillein, Michel Dornier ou encore Roland Lambalot. Le Château de Joux mérite grandement que toutes les énergies puissent se fédérer venant des agents de la collectivité et de bénévoles passionnés pour lui apporter le rayonnement et la notoriété qu’il mérite ».
Maurice Cordier Initiateur du musée d’armes anciennes et du mémorial Toussaint Louverture.
En plus de l’ouverture du Château de Joux, Maurice Cordier sera le créateur du musée d’armes anciennes. Contre l’avis du conseil d’administration du syndicat d’initiative, Maurice Cordier achète le 14 octobre 1958 à un particulier de Vermondans (une commune proche de Pont-de-Roide) pour 1200 francs, 650 pièces dont des fusils, des sabres, des cuirasses, des shakos, des lances, des hallebardes et de nombreuses coiffes. Il sera aussi à l’origine de la construction du mémorial Toussaint Louverture situé en contrebas du Fort inauguré le 17 juillet 1954.
