Le réseau de chaleur pontissalien fait aujourd’hui la fierté de la Ville et permet surtout de réaliser des économies considérables. En témoigne son extension ces dernières années pour alimenter d’ici 2030, une centaine de bâtiments sur la ville. Cette réussite est avant tout dû aux acteurs locaux qui dès 1985, décident de créer une unité de valorisation énergétique. Mise en service quatre ans plus tard, cette UVE est presque révolutionnaire pour un territoire comme Pontarlier. « Il faut mesurer qu’à l’époque, s’il n’y avait pas d’infrastructures pour le traitement des déchets, tout partait à la décharge, dans des « trous ». Les acteurs locaux ont eu l’intelligence de trouver une solution à ce premier problème tout en pensant à chauffer la ville. Il y a 35 ans, le prix de l’énergie de ne coûtait rien, il n’y avait pas ou très peu de réflexion autour de la consommation. Investir autant là-dessus, c’était très ambitieux. », analyse Jean-Yves Meuterlos, directeur général des services de Préval.
Le réseau de chaleur triple en dix ans
Arrivé en 2000, l’intéressé a pu observer l’importante évolution de l’entreprise sur la dernière décennie. « Après ce gros investissement de départ, il y a eu peu d’évolution, jusqu’au début des années 2010. »,concède-t-il. Le réseau de chaleur s’étend alors sur six kilomètres coupant à travers champs, là où se trouve aujourd’hui la zone des Gravilliers et des Grands Planchants. Une vingtaine de bâtiments sont à l’époque alimenté. « Sur la dernière décennie en revanche, on a plus que triplé notre réseau pontissalien. On compte désormais 21 kilomètres et Préval Haut-Doubs traite près de 80 000 tonnes de déchets à l’année. », poursuit Jean-Yves Meuterlos. Ce vendredi 18 octobre, Préval soufflait les 35 bougies de son site pontissalien en présence des intercommunalités adhérentes et Suez, en charge de l’exploitation.
Un objectif de 56 gigawattheures produits dans 10 ans
Respectant les meilleurs techniques disponibles, normes imposées par l’Union Européenne, l’UVE compte désormais un nouveau schéma directeur avec une capacité de production portée à 56 gigawattheures dans dix ans, contre 33 aujourd’hui. « En 2024, on a quasiment atteint les objectifs de 2030. Il s’agit désormais de densifier plutôt que continuer à étendre le réseau. Là où nos conduits sont déjà présents, il faut raccorder de nouveaux bâtiments. »