Haut-Doubs. Retour sur un an de fusion du Val d’Usiers

Pour la nouvelle équipe municipale, l’année 2024 s’est concentrée sur de l’administratif pour rôder le système de la fusion. Chaque village se voit attribuer un rôle et des projets ont été priorisés pour l’avenir : la rénovation de la mairie, la création d’une salle polyvalente, l’amélioration d’infrastructures sportives et culturelles.

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Aurélien Dornier se tient devant la mairie de Bians-les-Usiers, qui deviendra celle du Val d'Usiers, une fois les travaux de rénovation réalisés. ©CT

Ça faisait depuis 2019 que le projet était en discussion et il est officiel depuis le 1er janvier 2024. Les communes de Goux-les-Usiers, Bians-les-Usiers et Sombacour ont fusionné pour devenir le Val d’Usiers. Un an après, le bilan est plutôt positif, selon son maire, Aurélien Dornier, mais il est vrai « qu’on n’a pas avancé beaucoup de dossiers en 2024. Cela a été un an pour mettre en route le Val d’Usiers, on avait déjà un gros travail à continuer les projets en cours des anciennes communes ». 

Cela se traduit notamment sur du patrimoine. À Goux-les-Usiers, la rénovation de l’église interviendra dans les années à venir. « Ça demande du temps car elle est classée ». Sur Bians-les-Usiers, c’est un travail sur les fontaines qui devrait se terminer cette année. Du côté de Sombacour, il s’agit de la rénovation du « fameux calvaire dont les chantiers sont très spécifiques ». Beaucoup de dossiers étaient en cours et la volonté de la nouvelle équipe municipale était de terminer tous les projets pris dans les anciennes communes pour « ne pas remettre en cause ce qu’avaient fait les anciens élus », souligne Aurélien Dornier.

Une spécificité dans chaque village

Le territoire compte désormais 2200 habitants. « La fusion se passe très bien, on avait trois villages de taille identique. On ne voit même plus la différence en termes géographiques, tout se touche. On avait l’eau, l’assainissement, les écoles, un tas de choses ensemble, sauf finalement les mairies ». Et les élus ne souhaitaient pas qu’un des villages prennent le dessus sur les autres. Alors, une spécificité a été attribuée à chaque commune. Le pôle médical se trouve à Goux-les-Usiers, l’école, la salle polyvalente à Sombacour et la mairie à Bians-les-Usiers, une fois les travaux terminés. « Toutes les anciennes villes gardent un service. Il y a maintenant des bâtiments vides dont il faut trouver une nouvelle destination, cela prend du temps ». 

Désormais, le Val d’Usiers « pèse plus dans les décisions de la Com’Com. On est la plus grosse commune forestière du Haut-Doubs, avec plus de 1000 hectares. Ça nous donne un poids économique, financier. On est la deuxième commune la plus grosse du canton après Ornans. L’objectif n’est pas du tout d’être la plus grosse mais ça nous donne du poids et nous permet de mieux travailler ».

Le Val d’Usiers, un « Village d’avenir »

Dans le cadre de cette fusion, le Val d’Usiers a été lauréat du dispositif « Villages d’avenir ». « Cela veut dire que l’État nous mettait un ingénieur pour travailler les dossiers et faire un point sur le diagnostic du territoire ». Ce dernier a été réalisé fin novembre dernier. « Tous les élus ont plein d’idées mais il y a des problèmes techniques et financiers qui ne suivent pas. On a au moins 12 ou 15 projets répertoriés sur le Val d’Usiers, il faudra en prioriser certains et les étaler dans le temps. C’est là que le diagnostic du territoire était important pour avoir une vision neutre vis à vis de tous les élus », souligne le maire. 

Aucun gros coup de pelle n’est prévu en 2025, l’équipe se concentre encore dans l’administratif pour rôder davantage le système de la nouvelle commune, mais trois priorités ont été retenues : la rénovation de la mairie de Bians-les-Usiers qui deviendra celle du Val d’Usiers, la création d’une salle polyvalente neuve et adaptée à la nouvelle population et l’amélioration des infrastructures sportives et culturelles. Les appels d’offres seront lancés cette année. « On pense que c’est le bon moment. Les entreprises ont un petit peu moins de travail. On a un ralentissement économique alors on va essayer de lancer tous ces projets, dans un moment où l’économie est plus difficile et où on est en fin de mandat ».