Pontarlier. Le CRIC rend hommage à Yves Boisset

Du 2 au 31 mai dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier , le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma (CRIC) a souhaité rendre hommage au réalisateur français à la suite de sa disparition.

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Yves Boisset, réalisateur français

Yves Boisset, réalisateur français récompensé au Festival international du film de Moscou en 1973 ou à la Berlinale en 1975 d’un Ours d’argent, est décédé le 31 mars à 86 ans. Le CRIC a décidé de lui rendre hommage à travers une exposition d’une vingtaine d’affiches de ses films dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier du 2 au 31 mai.

Un cinéaste engagé

« On l’avait reçu à Pontarlier lorsqu’il avait tourné une partie de son film “Radio Corbeau” à la Chapelle de l’Espérance. C’était un homme charmant, intéressant et un cinéaste très engagé contre le racisme, la police abusive et d’autres phénomènes de société. Dans “La Femme flic”, il évoque la place de la femme dans une société d’hommes. Dans “Folle à tuer”, il raconte comment la médecine psychiatrique peut marginaliser quelqu’un », analyse Claude Bertin-Denis, président du CRIC. En avance sur son temps, Yves Boisset dénonçait déjà la téléréalité en 1983 avec son film Le Prix du danger.

Dans Dupont Lajoie (1975), Allons z’enfants (1981) et Radio Corbeau (1989), « Boisset exploite parfois la provocation et l’ironie contre le racisme ordinaire ou la calomnie. Au cours de sa carrière et notamment durant le tournage d’Un taxi mauve (1977) avec Charlotte Rampling et Philippe Noiret, il subit des réactions et menaces de milieux politiques conservateurs et extrémistes, […] jusqu’au début des années 1980 », indique le CRIC. L’entrée à l’exposition est gratuite.