Thierry Gamond-Rius, le Directeur général du CHU et le Professeur Samuel Limat Président de la Commission médicale d’établissement ont dressé le 27 août un bilan 2024 et des perspectives 2025 sous de bons augures.
Une dynamique de recrutement positive
L’établissement hospitalier universitaire a assuré le recrutement de 200 nouveaux agents, en plus des départs en retraite. L’hôpital enregistre une baisse des démissions, liée en partie à la titularisation des emplois précaires. Besançon attire. « Sur le site du CHU nous proposions 455 postes à pourvoir. La plateforme a reçu 3500 candidatures » souligne Thierry Gamond-Rius. Le taux d’absentéisme revient à la période pré-Covid. A 8,90%, il reste en deça de la moyenne nationale.
« Nous reprenons la main sur le projet médical et soignant »
Le Professeur Samuel Limat insiste sur le développement de la coopération avec les autres centres hospitaliers de la région. « La maternité de Pontarlier enregistre plus de 1000 naissances, confortant la pérennité de ce pôle pour tout le Haut-Doubs ».
Samuel Limat ajoute « l’attractivité médicale du CHU. Elle a permis d’assurer complètement les équipes d’anesthésistes réanimateurs ». « Les patients hospitalisés sont globalement satisfaits de leur prise en charge : 74% pour les hospitalisations de plus de 48h et 78% pour la chirurgie ambulatoire ». 200 praticiens sont déployés dans les différents centres hospitaliers comme Pontarlier, Dole et Vesoul. Ces détachements, volontaires, sont compensés par des renforts sur le CHU.

Ne pas toucher aux équipements et aux services de proximité
Le Professeur Limat insiste sur les investissements dans le biomédical, un engagement fort du CHU. « Nos plateaux techniques sont très performants dans tous les services et nous entendons investir encore en cardiologie, micro-robotique et micro-chirurgie. Le CHU de Besançon est une référence nationale ».
Projet longtemps repoussé, le centre de formation en odontologie est désormais opérationnel, comme l’hôpital de jour pour les femmes pour permettre une meilleure prise en charge de pathologies comme les cancers du sein ou l’endométriose.
Bientôt un CHU Besançon/Franche-Comté
Au 1er janvier 2026, 200 nouveaux personnels seront au service de la gérontologie regroupé sous une seule entité. Elle comprendra, outre la gérontologie du CHU, le centre de soins et d’hébergement Jacques Weinmann d’Avanne, le centre de long séjour de Bellevaux et le centre de soins et de réadaptation des Tilleroyes. Une solution au service des patients âgés et des familles et une façon de désengorger certains lits du CHU pour une meilleure prise en charge.
Amélioration des admissions
Le sujet est d’importance pour améliorer la prise en charge des patients à leur arrivée à l’hôpital. Dans quelques mois, un accueil spécifique sera organisé dans le bâtiment de cancérologie pour l’accueil de ces patients qui représentent 30% des personnes au bureau des entrées. Parallèlement, l’augmentation des accueils en ligne en amont et le changement du confort d’accueil permettra de résorber ce qui ressemble encore trop à un système technico-administratif bien loin de l’humanité nécessaire aux patients.
450 000€ de dépenses en plus pour le versement mobilités
Le CHU poursuit son effort pour réduire son déficit chronique. De 25 M€ en 2023, il est passé à 15 M€ en 2024 et devrait baisser à 8 M€ en 2025. Pour autant le niveau d’investissement record de 2023 est dépassé.
Alors que la direction du CHU a fait les efforts nécessaires pour réduire son déficit sans toucher aux investissements médicaux, Grand Besançon Métropole a voté dernièrement une augmentation substantielle du versement mobilités. « Le CHU est le premier contributeur de cette taxe. Nous ferons avec » a confirmé Thierry Gamond-Rius, ajoutant que le CHU prend également en charge 75% des frais de transports en commun de ses agents.
Yves Quemeneur
Les chiffres-clés du CHU de Besançon
1 288 lits et places d’accueil gérés par 7 481 professionnels dont 2 204 personnels médicaux et 5 277 personnels non médicaux !
En 2024, 57 625 patients, âgés en moyenne de 57,8 ans, ont été hospitalisés provenant principalement du Doubs (64%), de Haute-Saône et du Jura (15%), du Territoire de Belfort (3%) et d’autres départements (3%).
88 332 personnes ont été accueillies aux urgences dont 28% ont nécessité une hospitalisation. Les urgences médico-chirurgicales adultes et les urgences pédiatriques représentent la grande majorité des admissions en urgence (respectivement 34 051 et 20 681).