« On est assez content, globalement », analyse très sobrement Éric Picot, directeur de l’Espace Ô, l’organisateur de l’UTMJ. C’est peu dire. L’événement outdoor du Haut-Doubs, et plus largement du massif jurassien va franchir une importante étape de son histoire à l’occasion de 6e édition : celle d’accueillir plus de 10 000 inscrits et de s’installer parmi les événements plein air les plus importants en France. « On dit qu’en moyenne, pour les ravitaillements, l’accompagnement, les encouragements ou simplement faire la fête, un coureur amène avec lui en moyenne 2 ou 3 personnes. Pendant un week-end, on a donc entre 20 000 et 40 000 personnes qui se déplacent pour notre rendez-vous », poursuit le directeur.
« Les 10 000, c’est symbolique ! »
Si Éric Picot fait toujours preuve d’un calme presque déconcertant à quelques semaines du coup d’envoi, c’est aussi parce que son équipe « s’est donné les moyens d’atteindre les objectifs fixés ». « Nous avons toujours dit et espéré jouer un jour dans la cour des grands. Il y a au total 40 nationalités représentées cette année, beaucoup de coureurs cochent cette date. Tout cela sans compter les 1000 enfants qui participent à l’UTMJ Kids et les 4000 autres tout au long de l’année ».
Les inscriptions restent toutefois encore ouvertes pour quelques formats de course, comme l’UTMJ, l’épreuve reine éponyme et ses 175 kilomètres à travers deux pays et deux régions. « On sait néanmoins que sur certains formats, au vu des éditions précédentes, il y a toujours un pourcentage de personnes qui, le jour J, ne peuvent pas se rendre à notre événement, pour diverses raisons. On anticipe en remettant certains dossards disponibles pour les retardataires non-inscrits ». La course Chamois et ses 10 kilomètres peut encore accueillir plusieurs dizaines de coureurs.
« Garder l’esprit du biathlon et du Haut-Doubs »
Comment expliquer cette formule toujours plus attirante ? « Nous n’avons pas la science infuse », sourit Éric Picot. Si la course à pied et le trail ont le vent en poupe, l’UTMJ n’a cessé de travailler son approche « professionnelle » pour tous les types de coureurs. « Il faut que chaque personne soit satisfaite. L’UTMJ est un produit qu’il faut s’attacher à bien vendre auprès de ses consommateurs qui restent, quoi qu’on en dise, nos premiers et principaux ambassadeurs ». En parallèle de cette application, les organisateurs cherchent à conserver cet « esprit biathlon et ski de fond avec tout le monde ». « Les petits formats, la fête à Métabief et les courses populaires sont une garantie du succès. Là-dessus, notre premier adversaire, c’est nous-mêmes. Réussir l’organisation de cette partie, c’est s’assurer une fidélité. L’UTMJ doit continuer d’attirer les épicuriens, les fêtards, promouvoir le sport-plaisir ».
M.S
