Un climat qui donnait envie de communier ensemble

Le ciel était clément et le climat anxiogène et politique avaient incité de nombreux bisontins, seuls ou en famille à participer à la cérémonie. On sentait sous les frondaisons de parc des glacis comme un besoin de croire au patriotisme ensemble.
« Un sentiment de tendresse poignante »

Les propos de Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens Combattants, lus par Rémi Bastille le préfet du Doubs, mettaient en avant le patriotisme tel que le voyait la philosophe Simone Weil.
Le patriotisme de la compassion selon celle qui fut une résistante de la 1ère heure aux côtés du général de Gaulle à Londres. L’égérie d’une gauche humaniste disait « donner aux Français quelque chose à aimer, et leur donner d’abord à aimer la France…Le patriotisme comme sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ».

La référence à Simone Weil pour ce 107ème anniversaire de l’Armistice de 1918, tombe à point nommé. Elle qui écrivait également « la collectivité a ses racines dans le passé, elle constitue l’unique organe de transmission par l’intermédiaire duquel les morts puissent parler aux vivants ».
Des troupes sous les ordres du général de brigade Campbell Close
Le général de division Bruno Helluy, retenu à l’étranger, avait confié la présidence de la cérémonie du 11 novembre à un général britannique, rappelant l’importance des alliés pour sauver la France en 1918.

46 soldats, sous-officiers et officiers du 19ème Régiment du Génie étaient au garde à vous à côté des réservistes de la marine nationale, des gendarmes du peloton motorisé de Besançon et des civils de la réserve citoyenne défense et sécurité.
Le prochain conseil municipal de Besançon était au complet…ou presque !
Les prétendants au fauteuil de maire de Besançon étaient présents, accompagnés souvent de nombreux co-listiers encore anonymes. Anne Vignot, la maire de Besançon était entourée de Jacques Grosperrin Sénateur du Doubs, de Laurent Croizier Député du Doubs, de Ludovic Fagaut représentant la présidente du département et Nabbia Hakkar-Boyer, représentante le président de région, aux côtés des élus et personnalités civiles et militaires.
« Les monuments aux morts sont les citadelles de la mémoire »

Le représentant de l’association des anciens combattants et victimes de guerre a également rappelé l’importance de la flamme du soldat inconnu qui ne s’est jamais éteinte depuis 1923 « y compris pendant l’occupation, comme un premier acte de résistance au nazisme ».
Tous arboraient le bleuet de France

Cette fleur qui poussait dans les tranchées rappelle tous les morts pour la France depuis la Grande guerre jusqu’aux combats plus récents dans les Balkans, en Afghanistan ou en Afrique, comme « le sens de notre histoire d’ordre et de liberté, un hommage aussi à ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas » a conclu le préfet Rémi Bastille avant d’entonner en chœur la Marseillaise avec les élèves de l’école de l’Helvétie.

































