Celui qui fit toutes ses études à l’Université de Besançon (licence de philosophie obtenue en 1972) est resté en Franche-Comté jusqu’en 1978. Est-ce cette histoire bisontine qui a poussé 32,31% des votants de Besançon à glisser son bulletin dans l’urne ?
« Il faut que tout change pour que rien ne change » disait Tancrède dans le Guépard de Visconti. Cette phrase culte illustre, dans la Sicile du XIXème siècle, le passage d’une aristocratie à une autre. Le résultat du premier tour de la présidentielle française en 2022 en est une nouvelle démonstration.
Les deux représentantes de « l’aristocratie politique » qui gère la France depuis plus de 60 ans ont été laminées par les électeurs de Besançon : 4,44% pour Valérie Pécresse et pire, dans un fief socialiste jusqu’en 2017, Anne Hidalgo ne réalise que 2,18%.
Jean-Luc Mélenchon n’est pas, pour autant, ni un perdreau de l’année (il a 71 ans), ni un rebelle en politique (il y use ses pantalons depuis la fin des années 70 et ne l’a jamais quittée).
« Nous avons été battus par le vote utile à gauche »
C’est l’explication d’Anne Vignot et des élus écologistes de la mairie de Besançon. Leur candidat, Yannick Jadot, recueille à peine plus de 3 000 voix (6,39% des votes exprimés). Le vote à gauche s’est porté dès le 10 avril sur Jean-Luc Mélenchon selon elle.
Besançon ne reflète pas les résultats du département
Emmanuel Macron réalise 27,55% dans le Doubs, à égalité avec son score bisontin (27,70%). De son côté, Marine Le Pen atteint 24,07% des électeurs du département bien plus haute que son résultat à Besançon (13,71%). Avec 20,06% des votants, Jean-Luc Mélenchon est en retrait de 13 points par rapport à son score à Besançon.
Il reste un peu moins de deux semaines aux deux finalistes pour convaincre…certains électeurs à voter contre leur gré…à d’autres tout simplement à aller voter !