30 ans d’engagement au service du commerce et de l’économie. C’est à l’initiative de l’ancien ministre de l’économie que Benoît Vuillemin a été élevé au grade de Chevalier de l’Ordre le plus réputé de France.
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »
Claude Jeannerot, Président de la Société des Membres de la Légion d’Honneur du Doubs, ne manque jamais l’occasion de reprendre cette expression que l’on prête (probablement à tort) à Vladimir Illitch Lénine. Pas sûr que cette paternité soit du goût du récipiendaire du jour, réputé plutôt pour son libéralisme !
« Il est rare que cette distinction honore un commerçant indépendant, c’est donc avec beaucoup d’émotion que je la partage avec tous mes collègues commerçants et artisans de Saône et de Franche-Comté » a souligné Benoît Vuillemin. Il a également rendu hommage à son père « qui m’a montré le chemin, lui-même commerçant et maire de Saône pendant deux mandats… Je souhaite que toutes les corporations soient mieux représentées dans le monde politique, à l’échelon local comme national ». Une soirée conviviale à l’image des francs-comtois faite de grandes tapes sur l’épaule, de baisers échangés et aussi des regards furtifs des futurs concurrents !
Une étape dans la vie publique de Benoît Vuillemin
Le Maire de Saône pense à un avenir national ? L’édile de 50 ans ne dit pas non. La politique et ses circonvolutions n’ont pas de secret pour lui. Candidat pour le parti Renaissance en juillet dernier dans la seconde circonscription du Doubs, arrivé 3e du premier tour des législatives anticipées, il s’est finalement retiré au profit Dominique Voynet (EELV/NFP), non sans une certaine amertume contre le candidat LR.
L’hommage de Bruno Le Maire aux élus locaux
Venu en voisin (l’ancien ministre de l’économie donne désormais des cours de politique publique à l’Université de Lausanne), Bruno Le Maire a salué, au-delà de Benoît Vuillemin, « le travail discret et efficace que font les élus locaux…On a également besoin des commerçants qui tiennent le pays grâce à l’économie de proximité ». L’hommage rendu aux élus locaux n’a pas ravi les écologistes de Besançon qui reprochent à l’ancien patron de Bercy de les avoir stigmatisés en septembre dernier en annonçant « que les collectivités locales étaient responsables de la dégradation des finances publiques ». Pour les amis de Dominique Voynet, pourtant élue députée grâce au retrait de Benoît Vuillemin : « monsieur Vuillemin sera décoré par un homme qui l’a dénigré comme tous les maires de France » !
Un destin national pour le maire de Saône ?
Déjà pressenti à un poste de ministre ou de secrétaire d’État lors de la constitution du gouvernement Barnier, Benoît Vuillemin espère profiter de sa proximité avec Emmanuel Macron pour intégrer le futur « gouvernement d’intérêt général » prôné par le chef de l’État. On aura remarqué la vidéo du Président de la République adressée à Benoît Vuillemin lors de la cérémonie du 5 décembre. Un signe ? La question a été posée à Bruno Le Maire : « ce n’est pas à moi d’en décider mais Benoît Vuillemin a toutes les qualités pour occuper quelque poste que ce soit au niveau local comme national ». A 18 mois des échéances municipales, le maire de Saône va-t-il utiliser sa connaissance du commerce et de la consommation pour servir les habitants de Saône et de Grand Besançon dans les couloirs feutrés d’un cabinet ministériel ?