
Ils ont entamé leur visite sur le site de l’entreprise Exail dans la technopole Temis avant de rejoindre le Jura à Poligny pour une visite de la Maison du Comté.
Exail, une pépite de haute technologie
Guillaume Alixant, co-directeur de Exail, a présenté le groupe, ses implantations en France, son expertise en matière de recherche, d’élaboration et de fabrication de composants. Spécialisé dans les hautes technologies dans le domaine de la robotique autonome, le groupe Exail Technologies propose des systèmes complexes de drones, de navigation, des produits pour l’aérospatial et la photonique. Ses produits offrent une très grande fiabilité et une sécurité inégalée pour des clients exigeants civils et militaires opérant dans des environnements difficiles (l’espace ou les grands fonds marins par exemple). Le groupe intégré compte 2 000 collaborateurs, opère dans 80 pays pour un chiffre d’affaires de 370 M€. Il consacre 20% de ses profits à la Recherche & Développement.
Le site de Besançon, ex IXBlue
En 2022, Exail a été créé par l’union d’ECA Group et IXblue. L’établissement de Besançon emploie une centaine de salariés sur 2 500 m² dans la technopole Temis. Le site de Besançon produit 12 000 composants par an destinés à 80% à l’export.
La recherche et le développement : le temps long
La pépite de technologie investit beaucoup en recherche fondamentale. Pour Guillaume Alixant « il se passe plusieurs années avant d’envisager une hypothétique application dans nos domaines d’expertise ». L’entreprise a des années d’avance dans les technologies quantiques (pour faire simple, l’interaction de la matière et du rayonnement). « Nos recherches et nos applications garantiront notre souveraineté technologique au niveau européen ».

Face aux géants américains et chinois, Guillaume Alixant a tenté de faire comprendre au ministre et surtout à Piotr Serafin le commissaire européen chargé du budget de l’Union, l’importance d’une visibilité à moyen et long terme dans les financements européens. Les entreprises françaises et européennes de haute technologie n’ont rien à envier à leurs concurrents asiatiques ou américains en matière d’expertise technique et de capacités d’innovation. « On ne peut pas être à la merci des changements politiques incessants. Nous avons besoin de financements dans le temps long. C’est la garantie de notre souveraineté ».
Le ministre en charge de l’Europe et le commissaire européen au budget ont touché du doigt la réalité du quotidien des entreprises de haute technologie. Les effets d’annonces, en matière de souveraineté européenne en particulier, doivent être suivis des moyens financiers pour assurer cette souveraineté.