Après deux saisons stoppées, le Racing Besançon retrouve la N2. Crédit Photo : Racing Besançon

Ce samedi 28 mai au stade Léo Lagrange, certains spectateurs assurent que le plus dur est fait. D’autres s’aventurent à dire que les Aigles Rouges renaissent enfin de leurs cendres, tel un phénix longtemps en sommeil. L’année 2022 était jusqu’à présent un funeste anniversaire pour le football bisontin. Il y a dix ans, le Besançon Racing Club déposait le bilan et disparaissait. Désormais, c’est aussi l’année d’un nouveau départ pour le Racing Besançon.

Le dernier match à domicile s’est soldé par un 0-0.
Crédit photo : Racing Besançon

« Cette montée était attendue avec de nombreuses déceptions à chaque fois, dont deux saisons où l’on a frôlé la descente en R1, pour un club comme le nôtre ce n’est pas possible. Nous avons construit un groupe de joueurs aguerris, prêts pour les objectifs fixés. Il y a une belle alchimie entre l’expérience des anciens, l’apport des jeunes formés au club. Il n’y a rien non plus sans travail, nous étions acharnés depuis juillet et ça a payé. », se réjouit Jean-Marc Trinita, entraîneur de l’équipe première depuis quatre saisons maintenant.

La frayeur de la mi-saison

Longtemps, les observateurs du football amateur ont cru que le RB monterait facilement après une première partie de saison parfaite. Dix matchs pour autant de victoires et des résultats cruciaux comme ce 1-0 face à Gueugnon, fin octobre 2021. Les bisontins fêtent la nouvelle année en tête du championnat de N3 avec 8 points d’avance, avant un gros passage à vide. Un nul (spectaculaire) dans le derby, deux autres face à la réserve du FCSM et Grandvillars, une claque reçue à Jura Dolois (défaite 4-0) et une autre face au petit poucet Valdahon (0-2), égrènent l’avance des aigles rouges.

« Nous avons eu un problème en interne qui prenait la tête à tout le monde, nous nous sommes séparés d’un adjoint. Les joueurs ont bien géré pour se reconcentrer sur l’objectif final. Ça aurait pu nous coûter beaucoup plus cher. », admet l’entraîneur. Une mauvaise passe qui n’empêche pas le Racing Besançon d’être « l’un des plus beaux bilans de France en termes de résultats si l’on compare aux autres championnats de National ».

Plus de 2000 personnes se sont retrouvées au stade Léo Lagrange. Crédit Photo : Racing Besançon

Au stade Léo Lagrange ce samedi 28 mai la tension se ressent se ressent dans les gradins comme sur la pelouse. Quelques actions chaudes face à une réserve du FCSM longtemps dans la course au titre, puis la délivrance au coup de sifflet final. « Il y avait un peu de crispation mais nous n’avons jamais douté. On aurait pu le faire dans le derby mais c’est toujours beau d’être champion ! », sourit Jean-Marc Trinita.

L’appel au Besançon Foot

Cette accession replace aussi une hiérarchie sportive longtemps discutée entre les deux clubs. Passé par l’ancêtre du BF, l’ASPTT, Jean-Marc Trinita souhaite désormais travailler main dans la main avec le voisin.  « J’ai toujours milité pour que le Racing soit le club sportif et compétitif de la ville et que le BF reste solide derrière pour garder une corrélation et faire éclore de nombreux bons joueurs. J’espère que cela sera possible pour l’avenir et que nous irons tous dans le même sens ».

« Retrouver la Ligue 2 »

Suite au dernier match anecdotique à Montceau ce week-end, les dirigeants se penchent désormais sur la saison prochaine qui arrivera très vite : le retour sur les terrains d’entraînements se fera le 4 juillet.

Avec une ambition toujours aussi élevée pour le Racing Besançon : « en arrivant il y a quatre ans, j’ai toujours eu la volonté de ramener ce club là où je l’avais quitté, c’était en 1986, nous étions en deuxième division française. C’est une volonté partagée aujourd’hui par mon staff, notre directeur sportif et notre président ».

Martin SAUSSARD