Des chiens morts découverts dans un chenil : plainte de la SPA

Le 17 août, un chenil situé aux Premiers Sapins fait l’objet d’un signalement auprès de la SPA (Société Protectrice des Animaux) de Besançon Franche-Comté. On pouvait apercevoir un cadavre et des chiens affamés. C’était même plus grave encore.

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Pour l'instant, les chiens sont encore chez leur propriétaire.

Aussitôt alerté ce jour-là, Xavier Garcia, bénévole au sein de la Société Protectrice des Animaux de Besançon Franche-Comté prend des renseignements et apprend stupéfait que le propriétaire en question n’est pas un inconnu puisqu’il a déjà fait l’objet de signalements par le passé pour des raisons similaires. « Le lendemain, je me suis rendu sur place avec ma collègue Claire Dufay avec qui nous sommes co-responsables des enquêtes maltraitance à la SPA de Besançon Franche-Comté. Après avoir eu confirmation visuelle du premier constat, nous avons alerté la Gendarmerie Nationale ». En présence des forces de l’ordre et du maire, les bénévoles ont alors pu entrer dans le chenil… Devant eux, des restes et ossements d’animaux morts permettant de comptabiliser quatre chiens décédés mais aussi 28 autres, vivants mais souvent mal en point. Outre cette situation sanitaire, le bénévole a appris a posteriori le passage quelques jours plus tôt de la Direction des Services Vétérinaires du Doubs, relevant alors que les installations ne sont pas aux normes et que le nombre de pensionnaires est beaucoup trop élevé. « Ce qui s’ajoute au fait que de nombreux chiens ne sont pas identifiés, une situation d’autant plus étonnante que le propriétaire est chasseur ».

Sur place, après évacuation des cadavres et visite d’un vétérinaire pour les survivants, ces derniers ont été laissés sur place. « Nous avons plaidé pour une saisie en nous engageant à prendre en charge les chiens dans différentes structures mais nous n’avons pas encore eu gain de cause » se désolent les défenseurs des animaux qui restent bien entendu vigilants et suivent cette affaire de très près. La SPA a d’ores et déjà porté plainte « et la Fédération Départementale de Chasse du Doubs est à nos côtés dans cette action judiciaire ». Pour privation de soins et actes de cruauté sur des animaux domestiques ayant entrainé la mort, le propriétaire risque jusqu’à 5 ans de prison et 75000€ d’amende.