La veille de la publication officielle du club concernant son départ, Sébastien Mizoule reste évasif au téléphone concernant le mercato à venir de l’ESBF. « Il y a des joueuses en fin de contrat, le club travaille déjà sur la prochaine saison, c’est la vie normale d’une équipe, personne ne doit être perturbé par cela. » Pas un mot de plus sur un recrutement dont l’entraîneur ne profitera pas.
Si Daniel Hournon, président de l’ESBF avait entamé les discussions pour prolonger Sébastien Mizoule une année supplémentaire, l’intéressé a décliné, évoquant des raisons personnelles. « J’ai fait le choix de décliner l’offre pour des raisons strictement personnelles et de privilégier ma vie personnelle avec ou sans handball. Il me reste encore quelques mois pour mener notre équipe à atteindre les objectifs sportifs du club avec l’aide de mon staff.» Arrivé en 2016 comme responsable de la formation, l’auvergnat prend la tête de l’équipe professionnelle lors de la saison 2021 – 2022. De son passage, les statistiques retiendront deux bonnes saisons, un quart de finale d’EHF European League, une finale de coupe de France et une nouvelle qualification européenne en attendant la fin de cette saison 2023 -2024.
Dans le bon wagon
Un championnat mieux débuté que l’an dernier malgré un effectif très remodelé. Et quand on se souvient de la seconde partie de saison quasi-parfaite des bisontines, la course à l’Europe est plus que jamais dans toutes les têtes. « On a terminé par une belle qualification en Coupe de France, logique par rapport à l’adversaire. Les deux dernières rencontres de championnat étaient essentielles pour rester dans le bon wagon, même si on a eu des difficultés contre Mérignac (victoire 30-28 contre Mérignac et 25 – 28 à Toulon). On est au contact de Chambray, contre qui nous avons perdu de 2 points, on perd d’un point contre Paris et on bat Plan-de-Cuques à domicile qui est aussi devant nous. Ces rencontres sur la phase retour vont être déterminantes mais tout est possible. »
De minces écarts à combler par une meilleure efficacité offensive et une tactique qui pourrait changer pour cette seconde partie de saison. « On est un sport collectif et avec autant de changement il fallait faire des rotations pour que les filles apprennent à se connaître. On joue de mieux en mieux, on défend mieux. Sur la deuxième partie de saison, il y aura un travail individuel supplémentaire à fournir, même si certaines joueuses réalisent déjà de grosses performances. Quand on voit le début de saison d’Alizée Frécon-Demouge ou celui de Clarisse Mairot, c’est très costaud et ça incite les autres à en faire autant. », poursuit l’entraîneur. Cette trêve hivernale de deux mois n’arrive pas au meilleur des moments : l’ESBF n’a toujours pas fini sa phase aller et débutera sa reprise par un match de Coupe de France avant de recevoir deux adversaires, Metz le 10 janvier 2024 puis Saint-Amand le 17. Pour se préparer au mieux, le retour à l’entraînement était déjà prévu ce lundi 27 novembre.
M.S
