Économie. Les robots de demain se créent en Franche-Comté

Le 3 juin 2025, la 21ème édition du "Cybertech’Comtois" se tenait au Palais des Sports de Besançon. L’événement a réuni plus de 1 200 collégiens de toute l’académie. Ils s’affrontaient dans un concours de robotique dans un chaudron aussi flamboyant que les meilleurs matches de l’ESBF.

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Les collèges de Haute-Saône ont trusté les places sur le podium ©YQ

Tous les ingrédients de la réussite économique

Le Cybertech’Comtois a été fondé il y a 21 ans. La compétition regroupait des enseignants de technologies de l’académie de Besançon. L’objectif est de faire s’affronter des collégiens dans un concours de robotique.


Innovation, sens de l’anticipation, énergie, travail, effort et passion, les jeunes collégiens utilisent les mêmes ingrédients que pour la réussite économique. Ce concours est la démonstration de l’excellence des filières techniques (robotique en particulier) de Franche-Comté. Au travers d’une telle compétition, les collégiens apprennent à gérer le stress, à faire preuve de réactivité, à inventer avec leurs professeurs le petit détail qui fera gagner leur robot.

Un événement ancré dans la région

Jusqu’en 2014, le concours était organisé au sein des collèges participants. Les professeurs de technologie du collège organisateur assuraient l’animation du concours pour l’année. En 2014, le partenariat avec la faculté des sciences de l’université de Besançon a permis au concours de s’établir sur le campus de la Bouloie.

Les gradins du Palais des Sports de Besançon étaient bondés des collégiens venus supporter les participants au CyberTech’ Comtois ©YQ

Des ateliers thématiques présentent aux jeunes collégiens les débouchés professionnels en lien avec la technologie et la robotique. Le concours s’installe durablement au Palais des Sports de Besançon. Les 1 200 participants de l’édition 2025 ont encouragé leurs équipes dans une ambiance sportive de haut niveau. Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de l’académie de Besançon et les inspecteurs d’académie ont suivi les différents duels avec intérêt.

Quatre défis pour le concours des collèges

Les robots développés par les collégiens de l’académie de Besançon se sont affrontés toute une journée au Palais des Sports de Besançon ©YQ

A travers la conception de robots et dans un contexte de développement durable, les élèves doivent faire preuve de créativité et d’innovation dans le cadre d’une démarche pédagogique avec leurs enseignants de Sciences et Technologies Industrielles (STI).

« Défi Vitesse », « Défi Biathlon », « Défi Vadrouilleur » et « Défi Sumo » pour s’affronter mais pas seulement. Les participants doivent également répondre aux questions pointues de jurys composés d’enseignants, d’étudiants de Supmicrotech, de chefs d’établissement sur les thèmes du design, du développement durable, du choix des solutions techniques, de la programmation et la modélisation numérique.

Toutes des compétences qui leur seront utiles dans leur parcours professionnel. La Franche-Comté est encore une région industrielle. Elle doit garder ce rang d’innovation dans les technologies de demain et rendre attractif son territoire pour les entreprises de demain. Les collégiens y participent.

Défi « Vitesse »

Il est remporté par les élèves du collège « Château Rance » de Scey sur Saône, suivi par le collège « 1000 étangs » de Mélisey. La troisième équipe vient également du collège de Scey sur Saône.

Défi « Biathlon »

Les 3 premières places sont trustées par le collège « René Cassin » de Noidans les Vesoul.

Défi « Vadrouilleur »

Les deux plus hautes marches du podium sont gagnées par le collège « 1000 étangs » de Mélisey. La troisième place revient au collège « René Cassin » de Noidans les Vesoul.

Défi « Sumo »

C’est le collège « Jacques Brel » de Vesoul qui monte sur la première et la troisième marche et le collège « René Cassin » de Noidans les Vesoul qui gagne la seconde place.

On pourrait penser que le Haut-Doubs et le territoire de Besançon, plus industrieux, auraient  raflé les prix. C’est au final la Haute-Saône qui emporte le podium.

C’est surtout la Franche-Comté qui gagne, grâce à des établissements scolaires d’excellence permettant aux jeunes francs-comtois de préparer l’avenir industriel de la région. Pour qu’il y ait des fonctions « back-office », il faut avant tout des métiers « front-office ».

Yves Quemeneur