Après plusieurs déplacements agités comme à Sélestat ou dans l’Hérault, le Président de la République se rendait au Château de Joux pour commémorer le 220e anniversaire de la mort de Toussaint Louverture et le 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. (Nous y reviendrons dans le dossier de la semaine prochaine).
Le lieu avait tout pour permettre au Président d’éviter d’être chahuté. L’envie des manifestants locaux ne manquait pourtant pas, mais les multiples dispositifs en place devaient empêcher toute contestation. Aux frontières de Vallorbe, Verrières-de-Joux ou encore au Col de Sainte-Croix, la sécurité et les contrôles ont été grandement renforcés en raison du déplacement présidentiel au Château de Joux. La veille au pied du site, les forces de l’ordre avaient également établi un périmètre de protection à partir de 18h. Nouveau contrôle, nouveaux barrages et palpations de sécurité. Le préfet du Doubs Jean-François Colombet a motivé ce choix dans un arrêté « considérant la prégnance de menace terroriste ». Il avait aussi interdit « toute manifestation de type rassemblement festif à caractère musical ». Aucune casserole, banderole ni porte-voix à la Cluse-et-Mijoux pour la venue d’Emmanuel Macron. Avec cette fois une autre série de motifs : éviter les « troubles à l’ordre public et aux prises à partie des forces de l’ordre lors des actions revendicatives menées sur le département lors des dernières semaines » ou encore la protection « de la solennité mémorielle de la cérémonie d’hommage à Toussaint Louverture ».
Une sorte d’apaisement forcé qui ne dit pas son nom et qui ne contente pas grand monde. Pas de grand bain de foule pour un président qui veut se montrer ouvert au dialogue. Les manifestants eux, ont annoncé un concert de casseroles sur le rond-point Malraux de Pontarlier… à plus de 3 kilomètres du Château de Joux. Les grands perdants du jour furent les automobilistes. Habitués aux bouchons lors des horaires de pointes, les ralentissements ont finalement duré toute la journée avec ce déplacement.