Le « passéisme », ce sentiment que tout était mieux avant, cette façon d’idéaliser le passé au détriment du présent. Une opinion partagée par de nombreux passionnés de football ces dernières semaines mais aussi par de nombreux parents soucieux d’inculquer à leur(s) enfant(s) une bonne éducation à travers le sport. Pour d’autres, l’actualité récente ne fait que conforter ce ressenti. Localement, le SC Clemenceau, à la dérive financièrement depuis sa montée en N3 (2017), est officiellement liquidé, l’année des 30 ans du club. En fin de soirée dimanche, l’Olympico, comprenez le choc entre l’OM et l’OL, devait clôturer cette 10e journée de Ligue 1. Plusieurs chocs ont eu lieu, oui, ceux de multiples projectiles venus fracasser les vitres du bus Lyonnais en route vers le Vélodrome. Un acte commis par plusieurs dizaines d’abrutis marseillais qui a bien failli coûter un œil à l’entraîneur lyonnais Fabio Grosso, gravement blessé (12 points de sutures jusque sur la paupière). Dans le même temps à l’intérieur du stade, les tribunes extérieures accueillaient plusieurs dizaines de Gones néonazis, oscillant entre gestes fascistes et incitation à la haine raciale. Révoltant et pire encore, redondant. Le ballon rond mérite mieux, il n’appartient qu’à ses protagonistes de changer la donne. Loin de minimiser cette violente attaque de bus, les suiveurs du ballon devraient peut-être aussi…prendre du recul ?
Dans le même temps, des milliers de clubs français ont soutenu Octobre Rose, le derby du Haut-Doubs entre Pontarlier et Morteau ce week-end à l’occasion du 6e tour de Coupe de France, a offert un magnifique spectacle sur le terrain comme en tribunes. Les ultras sont aussi des exemples parfois, comme l’association Sociochaux à l’origine du renouveau des lionceaux, soutenue financièrement par l’immense Arsène Wenger, information délivrée sur France Bleu la semaine dernière. Et quand la ferveur populaire du Racing Club de Lens émerveille chaque soirée de Ligue des Champions, on aime retrouver ce sport qui nous anime tant.
