Edito. Et si c’était la bonne ?

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Son aisance en public, écharpe sur l’épaule, alors qu’elle n’était encore « que » Miss Doubs, déconcertait déjà. Chaque mot, chaque regard, chaque geste paraît maitrisé, calculé. Trop peut-être ? Comme programmée pour aller chercher un diadème encore plus scintillant, Marion Navarro du haut de son mètre 73, n’a en réalité laissé que peu de doutes quant à sa victoire lors du concours régional. Tant sur les réseaux sociaux que lors de déplacements en public, la jeune femme originaire de Baume-les-Dames a brillé, plus que les autres. Si sa bouille d’ange rappelle ses 19 ans, l’étudiante connaît les codes pour devenir Miss depuis sa naissance ou presque. De quoi taper dans l’œil de Cindy Fabre, Miss France 2005 et nouvelle directrice du concours, succédant à Sylvie Tellier.

Sa première mission officielle s’est déroulée à Pontarlier, sous l’œil des caméras de 50min Inside, émission phare de TF1. La retransmission est prévue pour la fin du mois de septembre. De quoi mettre un peu plus en avant notre Miss Franche-Comté 2022. Pour l’amener encore plus loin ?

Si la production s’évertue à prouver que le concours Miss France n’est pas qu’une compétition de beauté, qu’il y a autre chose, quitte à s’emmêler les pinceaux parfois dans des tirades maladroites, la réalité reste intacte : des millions de français scruteront une à une chaque candidate le 17 décembre prochain, pour décider de « qui est la plus belle ». Chacun ira de son classement subjectif et à ce petit jeu-là il faut l’admettre : la Franche-Comté sera portée par une jeune femme qui a toutes ses chances de l’emporter. Un tel événement relèverait de l’histoire : la dernière Miss France originaire de la région était Roberte Cusay en 1927.

M.S