Edito. Urgentiste, parent pauvre de la fac’

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A la faculté de médecine, les étudiants au cours de leur très long cursus, passent une ultime étape : l’ECN. Les épreuves classantes nationales, LE concours qui déterminera la spécialité et l’endroit d’exercice de chacun. Près de 50% des candidats seront médecins généralistes quand la majorité des étudiants fuient la spécialité d’urgentiste très souvent en raison des conditions ingrates de l’exercice.

Pour les futurs professionnels des urgences, il était auparavant possible de se ré-orienter grâce à une passerelle, après plusieurs années intensives de loyaux services dans un secteur où les 80h/semaine sont la norme. Depuis plus d’un an cette passerelle a été supprimée. Pire encore le nouveau diplôme de médecine d’urgence limite la pratique aux seuls médecins issus de cette spécialité. Les autres professionnels ne pourront plus y contribuer alors qu’une formation annexe relativement courte permettait de le faire.

Une sectorisation qui révolte les médecins à l’heure où ces mêmes urgences ont été bouchées par la crise sanitaire, provoquant des confinements à répétition.