
D’emblée, Éric Delabrousse évacue les tensions nationales actuelles. « Quand je suis sur les marchés, les gens me parlent de Besançon, pas des querelles parisiennes. Nous portons un projet ambitieux pour Besançon, un projet social-démocrate, économique et écologique loin des postures. Notre histoire industrielle et culturelle nous impose de dépasser les clivages. Le positionnement au centre de l’échiquier politique est dans l’ADN de Besançon, ni fortement à gauche, ni orienté à droite ».
Un centre inconfortable ?
Éric Delabrousse ne cache pas la difficulté d’une position centrale, entre la liste LR menée par Ludovic Fagaut et celle du PS/Place Publique incarnée par Jean-Sébastien Leuba. Dans ce contexte, la liste du « bloc central » est un atout pour certaines personnalités de gauche refusant l’alliance de Jean-Sébastien Leuba avec Anne Vignot au second tour. « Nicolas Bodin est un homme de qualité, élu de terrain, compétent et aux convictions bien ancrées » souligne Éric Delabrousse…l’appel du pied est clair !
Un projet clair, ancré dans le réel et tourné vers l’avenir
Pour Agnès Martin, ce projet, incarné par Éric Delabrousse, est « au service des bisontins, au-delà des étiquettes pour une ville apaisée, plus sûre, plus durable, plus dynamique économiquement, plus solidaire et mieux gérée ».
Le Modem absent de la liste d’Éric Delabrousse
Le chef du pôle imagerie du CHU de Besançon a dû répondre « difficilement » à une relation tendue avec le député Modem de la 1ère circonscription du Doubs. « Je n’ai pas entendu le son de sa voix depuis plusieurs semaines », regrette Éric Delabrousse. Agnès Martin pour sa part, dont on connaît les dissensions avec Laurent Croizier, dit « déplorer que le Modem ne soit pas à nos côtés dans cette liste où il a naturellement sa place ». Éric Delabrousse parle d’une « position personnelle du député qui n’engage pas les adhérents du Modem ».
Le souvenir de 2020 hante les esprits
La question sur le maintien d’Éric Alauzet au second tour des dernières municipales a posé un coin entre Éric Delabrousse et Agnès Martin. La représentante de Renaissance soulignant que le ralliement à Ludovic Fagaut n’aurait pas changé le résultat « de nombreux électeurs d’Éric Alauzet se seraient reportés sur la liste d’Anne Vignot ». Un argument clairement contesté par Éric Delabrousse, soucieux de préserver son électorat de centre droit.
« J’ai appris du passé, ne répétons pas les erreurs commises » reconnaissait il y a quelques jours Ludovic Fagaut, comme un appel du pied à un grand rassemblement de la droite et du centre au second tour. Éric Delabrousse ne ferme pas la porte : « si j’arrive en troisième position, je ferai battre Anne Vignot. En sera-t-il de même de Ludovic Fagaut ? » Un rapprochement semble toutefois crédible à moins que la présence, pour l’instant hypothétique, d’Éric Alauzet dans la liste « Besançon mérite mieux » soit une épine douloureuse dans le pied du chef de file de la liste « Besançon, la ville des possibles ».
En tout état de cause, les soubresauts nationaux actuels pourraient rebattre les cartes du calendrier électoral et des alliances d’appareils, renvoyant la sécurité à Battant et le développement économique de la capitale comtoise aux oubliettes des discours.