Nombreux sont les personnes présentes pour assister à cette inauguration. L’administration, le corps enseignant, la mairie, tous ont longuement attendu la fin d’un projet aussi conséquent que nécessaire pour les élèves. Construit en 1971, le collège Émile Laroue avait grandement besoin d’un nouveau souffle. « On l’a espéré en 2000, puis en 2010, on a bataillé dur, ça a créé quelques tensions mais aujourd’hui, on peut savourer ce nouveau site », souffle Philippe Alpy, maire de Frasne et vice-président au Département.
Cette fois, l’établissement ne forme qu’un seul bloc à l’intérieur duquel, les espaces ont été optimisés. Les locaux provisoires pour la demi-pension ont disparu au profit d’une cantine lumineuse et spacieuse au rez-de-chaussée, où se trouve également l’administration, la vie scolaire, les locaux médico-sociaux et le CDI. Au premier étage, les salles sont polyvalentes tandis qu’au second, on retrouve des pièces aménagées pour les cours de technologie, musique, art plastiques, physique-chimie ou encore SVT. Pendant près de quatre ans, élèves et professeurs ont dû composer avec le chantier en cours. Cette première rentrée scolaire au cœur d’un collège flambant neuf est un soulagement, une motivation supplémentaire aussi.
La restructuration, toutes dépenses confondues, est chiffrée à 11,8 millions d’€ pour l’investissement, 720 000 € pour le fonctionnement. « Il fallait que tous les temps d’un élève se déroulent dans de meilleures conditions. Il faut que les besoins fondamentaux soient assurés pour qu’un élève soit opérationnel dans son apprentissage. Manger, circuler, avoir chaud et être au sec. Aujourd’hui c’est le cas y compris pour des jeunes en situation de handicap. Le temps du collège est crucial, on se construit en tant que futur adulte. », commente le directeur de l’établissement, Rémi Banderier, arrivé en 2023.
Cette rénovation permet aujourd’hui au collège Émile Laroue d’accueillir une Unité pour l’inclusion scolaires (Ulis). Rattachée à l’IME de Villeneuve d’Amont, cette classe va pouvoir étudier et vivre au cœur « du milieu ordinaire », décrit le directeur de l’établissement. « Ils doivent pouvoir vivre comme les autres élèves même en étant en situation de handicap, parfois très lourd. » Un autre accueil, celui d’une unité d’enseignement externalisé (UUE) doit être mis en place dès le mois de janvier 2025. Une manière de prolonger un peu plus la dynamique d’inclusion déjà présente avant les travaux à travers le sport grâce au dispositif Sport Partagé. « On met en place des activités partagées entre élèves du cursus général et d’autres en situation de handicap. En ce moment on est sur du vélo et du tandem avec 17 élèves en classe de 3e. L’objectif est ensuite de participer aux compétitions UNSS, ce qui offre aussi une belle expérience. L’an dernier, les finales de Bike and Run ont eu lieu en Corse. », souligne Manuel Mayotte-Duquet, professeur d’EPS et référent du dispositif.
M.S