Depuis la fermeture du Pont des Rosiers pour son réaménagement, les automobilistes doivent emprunter différentes déviations traversant plusieurs communes aux routes parfois très mal entretenues. Une situation agaçante pour les conducteurs et souvent embarrassante pour les élus. Car la route coûte chère aux villages du Haut-Doubs dépourvus d’entreprises, de zones d’activités, bref de revenus.

380 000€ remboursés sur vingt ans

A Malpas, la D46 est par certains endroits minée de crevasses obligeant les voitures à zigzaguer au ralenti. Une situation sur laquelle Jean-Bernard Thery travaille depuis près de quatre ans. Si cette période peut paraître une éternité, elle s’explique.

« J’étais au conseil municipal lors du précédent mandat et je suis ensuite devenu maire depuis 2020. Avant de refaire la route, nous devions terminer des projets déjà engagés comme le réseau d’eau et assainissement. Nous avons aussi fait le choix d’attendre que tous les emprunts déjà en cours soit remboursés pour en refaire un nouveau. Ce projet réfection de la route s’élève à 380 000€ financé par l’État à hauteur de près de 200 000€. Le chantier devrait commencer à la fin du mois. » Une déviation sera proposée.

Avec 300 habitants installés sur le secteur, sans aucune entreprise ou presque, cet investissement qui peut sembler habituel sur d’autres territoires, est considérable pour Malpas. Impossible de boucher les trous de la D46 pour en faire un autre dans la portefeuille communal. « Nous n’allons pas augmenter les impôts pour ça. Nous avons décidé d’emprunter sur vingt ans pour rembourser le coût de ses travaux. Chez nous c’est la forêt qui rapporte de l’argent. », poursuit l’élu. A compter du mois d’août 2022, la vitesse excessive des automobilistes un peu trop pressés ne sera plus enrayée par des trous mais par des plateaux surélevés aménagés aux entrées du village.

M.S