Partout dans le Doubs, les tracteurs ont commencé leur ballet dans les champs. D’abord faucher, puis retourner le foin pour le faire sécher à coup de pirouette et enfin le conditionner en balles-rondes avant de le rentrer à l’abri. Un rituel bien rodé pour les agriculteurs qui savent aussi que la période est délicate. Comme le rappelle les sociétés d’assurance, en première ligne en cas de sinistre, si l’année s’annonce exceptionnelle en termes de qualité et de quantité grâce aux pluies de ce printemps, le risque d’incendie par fermentation est particulièrement accentué.
Une surveillance rigoureuse s’impose en sondant le foin au cœur de la balle : si une température de 45° est normale, à 50° il faut s’inquiéter et accroitre la surveillance avec des sondes manuelles ou connectées qui permettent de recevoir un sms en cas de surchauffe.
Les spécialistes ajoutent quelques conseils en mettant l’accent sur les signes qui peuvent alerter : Ne pas remiser le foin que si son taux d’humidité est inférieur à 15%, mettre les bottes douteuses à l’écart du stock pour mieux les surveiller et être attentif à tout changement de couleur, à un effondrement d’un tas ou à une éventuelle odeur de caramel…
Si ce processus de fermentation excessive est à craindre à l’intérieur, le danger est aussi à l’extérieur ou par exemple une machine agricole mal entretenue peut provoquer une étincelle et déclencher un feu. Autant de raisons d’être prudents pour les agriculteurs afin que le bétail ait de quoi se nourrir cet hiver.