Il faut 400 ans à un sac plastique pour se décomposer en pleine nature. 500 pour une canette en aluminium et 4000 ans pour le verre. Alors, au fil des décennies, les hommes civilisés ont mis en place des moyens d’éviter de retrouver ces détritus dans la nature : on les appelle déchèteries ou points d’apports volontaires. Des solutions faciles pour préserver la nature et son propre cadre de vie. Sauf que tout le monde ne veut ou ne peut pas le comprendre à en juger par le constat de certains élus comme à Houtaud. « Les dépôts sauvages sont un problème régulier et récurrent, souvent en forêt ou dans des zones excentrées » déplore le maire Karine Pontarlier. Sa commune n’est pas une exception. La réponse de l’élue, des plaintes déposées pour faire condamner les coupables, à condition qu’ils puissent être identifiés. Ce qui a été le cas pour l’auteur des incivilités commises le 3 mai 2022 : canettes, packs de bière et autres détritus jonchaient le sol dans le bois. « La personne a pu être identifiée et a été jugée, écopant non seulement d’une amende de 200€ mais aussi du remboursement du préjudice de notre commune soit 350€ de plus ». Les services municipaux ont en effet été mobilisés, un coût en main d’œuvre et en matériel. « C’est encourageant car c’est un signal qui est envoyé et qui doit servir d’exemple » poursuit l’élue qui a toutefois une crainte. « La redevance incitative a été mise en place depuis le 1er janvier sur le Grand Pontarlier. Espérons que certains n’adopteront pas l’habitude de faire des dépôts sauvages pour ne pas avoir à présenter leur bac d’ordures trop fréquemment ». Bref, l’espoir est que le civisme l’emporte.
