Cette quatrième qualification en 32e de finale de Coupe de France en 11 ans offre au CA Pontarlier son plus bel adversaire ou du moins le plus prestigieux. « Sur la forme du moment, quand on joue Montpellier en 2017/2018 ils sont 4e de Ligue 1 », se souvient Jérémie Courtet, qui se souvient de toutes ses épopées. « Quand tu as connu ça, tu n’as qu’une envie c’est de recommencer ! À l’OL on parle d’un champion du monde comme Tolisso, d’un immense joueur comme Lacazette ou encore d’un vainqueur de Ligue des Champions comme Lovren. C’est assez incroyable de se retrouver face à eux. », savoure le milieu de terrain de 30 ans, présent à Paris pour le tirage officiel lundi 11 décembre aux côtés de Thierry et Nicole Corroyer, deux membres du club. Un suspense à son comble dans la salle et au stade Paul Robbe où tout le club s’était donné rendez-vous pour vivre en direct ce tirage. « C’est la première fois que je vis cela en tant que président, c’est magique, on jubile déjà. On veut jouer chez nous, pour offrir ça à Pontarlier, notre public qui s’est déplacé en masse sur tous les événements précédents. », confie Bertrand Gabry
À Paul Robbe ou au Stade Léo Lagrange ?
L’Olympique Lyonnais, certes en difficulté en championnat, reste toutefois l’une des plus grosses équipes de Ligue 1 au XXIe siècle aux côtés du PSG ou de l’OM. Un niveau qui se ressent également dans l’organisation : le club pontissalien saura ce mardi soir si oui ou non, la rencontre, prévue pour l’heure samedi 6 janvier à 18h au stade Paul Robbe de Pontarlier, devra être décalée. La hausse du niveau Vigipirate, la configuration de l’enceinte pontissalienne et la frilosité ambiante des préfectures pour accueillir de tels événements n’aident pas. Toutefois, le président reste confiant. « On a de très beaux supporters qui savent faire la fête et les membres de la FFF étudient le dossier. Si ça avait été le PSG, la question n’aurait même pas été posée, là on a encore une chance et on espère, Pontarlier le mérite ! »
« Comptez sur nous pour s’arracher »
Si les supporters et suiveurs locaux du foot bouillonnent déjà à l’idée d’affronter un tel monument du football français, l’exploit est-il possible ? « C’est la Coupe comme on dit mais tout dépend surtout d’eux et de l’investissement qu’ils mettront dans la Coupe de France. Même avec leur niveau actuel, ils doivent nous croquer mais comptez sur nous pour s’arracher jusqu’à la fin. Pour le moment, c’est d’abord la joie d’une telle nouvelle qui prime. Cette année on a parlé assez vite de cette Coupe, c’était un vrai objectif que l’on a maîtrisé dès les premiers matchs. Tous ont été pris avec sérieux et application ensuite on parvient à éliminer une N2 et une N3 à l’extérieur, l’exploit a déjà commencé à ce moment. », poursuit Jérémie Courtet. « C’est déjà un parcours réussi, dès lors c’est une finale à chaque rencontre et surtout que du bonus ! », jubile Bertrand Gabry.
La trêve s’annonce très courte à Pontarlier, avec un dernier match ce week-end contre Vesoul, déterminant pour le maintien en N3 (Samedi 16 décembre à 18h). « Il faudra avoir la tête au match et surtout faire attention aux cartons pour ne pas louper l’OL. », prévient Courtet. Jean-Luc, l’entraîneur, offrira ensuite quelques jours de repos à ses hommes avant de très vite reprendre les chemins de l’entraînement pour arriver prêt à affronter l’Olympique Lyonnais. Une grande fête du football se prépare dans le Doubs, avec on l’espère une issue historique.
M.S
Les trois derniers 32e de finale de Coupe de France
2012 – 2013 : CA Pontarlier 1 – 2 CS Sedan, une première expérience
Le pensionnaire de Ligue 2 se déplace dans le Haut-Doubs avec son attaquant M.Le Bihan qui ouvre le score à la 60e. Le CAP égalise dans la foulée par A.De Morais (62’) avant de craquer en toute fin de rencontre sur un nouveau but de Le Bihan (90’).
2013 – 2014 : CA Pontarlier 1 – 3 Caen, la découverte de N’Golo Kanté
Ils ne le savent pas encore mais les pontissaliens affrontent le futur champion du monde N’Golo Kanté qui à l’époque fait le bonheur des Caennais en Ligue 2. L’infatigable milieu marque d’entrée (0-1, 8e) et les visiteurs doublent la mise au retour des vestiaires grâce à F.Fajr. (0-2, 48e). Pontarlier fait trembler son adversaire à la 70e quand C.Letellier réduit l’écart (1-2) avant un dernier but du SM Caen par Lenny Nangis (1-3).
2017 – 2018 : CA Pontarlier 1 – 1 Montpellier HSC (2-3 aux TABS), une fin cruelle
Plus expérimentés et aguerris, les pontissaliens reçoivent un plus gros morceau aussi avec Montpellier, 4e de Ligue 1 à l’époque et champion de France deux ans plus tôt. Sur le terrain toutefois, les hommes de Jean-Luc Courtet accrochent les visiteurs qui marquent à la 39e grâce à D.Congré (0-1). Déterminés, le CAP égalise par Junior Miranda à la 59e avant de terminer la rencontre à 11 contre 10, sans profiter de l’avantage numérique pour marquer à nouveau. Malheureusement, la pression des pénaltys est trop forte, les locaux en manque deux et Montpellier s’extirpe du piège du Haut-Doubs.