Haut-Doubs. Orchamps-Vennes. Nolwenn Fauconnier, meilleure apprentie de France en marqueterie

Vieux métier d’art, souvent méconnu et de moins en moins pratiqué, la marquèterie peut compter sur de jeunes passionnés pour le faire perdurer. Et peut-être lui donner de nouvelles perspectives.

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Nolwenn et son maître de stage François Jacquot.

« A ma sortie de 3ème, j’ai souhaité m’orienter vers une formation en ébénisterie » confie Nolwenn qui avoue avoir souhaité suivre les pas de sa maman, elle-même ébéniste et de son papa, menuisier. Le bois comme passion commune familiale. « Depuis toute petite, je les suis dans l’atelier et j’observe ». Une curiosité enfantine qui la mène peu à peu vers l’excellence avec d’abord une formation à l’école Boule « un cursus intéressant car elle conduit directement au BAC et permet d’aborder les disciplines artistiques ». Diplôme en poche, Nolwenn a justement d’étoffer ses connaissances en apprenant la marqueterie pendant une année. Une bonne façon de se spécialiser dans ce métier d’art qu’elle a découvert à l’école et qu’elle trouve très complémentaire de l’ébénisterie. Inscrite au lycée de Moirans en Montagne, elle a trouvé en François Jacquot, professionnel installé à Charquemont, le maître de stage idéal. « Il est en effet un des rares à pratiquer au scalpel ».

Un large panel de compétences

Elle va alors s’inscrire au concours de meilleure apprentie de France. « J’aime la compétition et les challenges » souligne-t-elle, acceptant donc de relever le défi qui va la mener jusqu’à la finale nationale. Là, le tigre qu’elle a réalisé va séduire le jury et lui permettre de décrocher le titre de Meilleure Apprentie de France en marqueterie ! « C’est évidemment une vraie satisfaction et une reconnaissance du travail accompli mais aussi un moyen de mettre en lumière un métier d’art comme celui-ci » explique la jeune fille qui, à 19 ans, n’entend pas s’arrêter là. « Je vais aussi effectuer une année pour apprendre la sculpture pour gagner en créativité et pour effectuer des ornements par exemple. Mais aussi apprendre à rénover du mobilier ». Des formations complémentaires qui vont donner à la jeune ébéniste un solide panel de compétences quand l’heure sera venue de reprendre l’entreprise familiale.