En janvier 2021 éclatait au grand jour une affaire qui a consterné les habitants du Haut-Doubs et n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis. Deux plaignantes mettaient alors en cause un ostéopathe installé au centre-ville de Pontarlier, l’accusant de viol par pénétration en introduisant ses doigts dans leur vagin. Une troisième femme évoquait quant à elle des caresses déplacées au niveau de son sexe. Dès lors, l’affaire étant publique, la justice a lancé un appel à d’éventuelles autres victimes. Résultat, ce sont aujourd’hui 19 plaignantes qui figurent dans le dossier d’instruction, des femmes âgées de 17 à 53 ans qui, précise le procureur de la République, avait déjà fait part de leur mal-être à leur entourage avant même cette médiatisation. Huit ont porté plainte pour viol, onze pour agressions sexuelles, des faits qui se seraient déroulés entre janvier 2018 et décembre 2020. Mis en examen, le praticien a depuis été interdit d’exercer et placé sous contrôle judiciaire mais bénéficie bien entendu de la présomption d’innocence comme le veut le droit français. Il nie d’ailleurs catégoriquement l’ensemble des faits qui lui sont reprochés.
Compte tenu de la réforme des juridictions pénales, cette affaire ne devrait pas être renvoyée devant la cour d’assises avec un jury populaire mais être jugée comme ce sera le cas dès janvier 2023 pour ce type de dossier de viols et agressions sexuelles par la cour criminelle départementale. Une instance spécialisée où la personne mise en cause fera face à cinq magistrats professionnels.
