Les décisions prises par la confédération concernant les charges administratives trop importantes, l’obligation de communiquer sur les produits phytosanitaires utilisés et la rémunération peu élevée n’ont pas satisfait pleinement les jeunes agriculteurs. La colère n’étant pas retombée, c’est dans les villes de Lausanne, Morges, Yverdon, Aigle ou encore Payerne que les différents membres du syndicat agricole se sont réunis pour échanger avec les consommateurs afin de faire part de leur revendication. Au marché du samedi 20 avril à Lausanne, ils ont notamment évoqué la faible rémunération de la profession et les marges importantes réalisées par la grande distribution sur leurs produits, une façon de sensibiliser le grand public à ses problématiques mais également de renouer des liens ville-campagne. A noter que 1500 litres de lait ont été distribués gratuitement à la population.
France et Suisse, même combat
Des manifestations et des signes de mécontentements qui rappellent les rassemblements ayant eu lieu partout en France quelques semaines plutôt. Les gouvernements helvètes comme français sont confrontés à des défis complexes pour répondre à la demande des agriculteurs tout en respectant les impératifs économiques et environnementaux. Cependant pour les agriculteurs suisses, les décisions prises par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) le vendredi 19 avril ne représentent « qu’un millième de leurs attentes ». En collant astucieusement des messages d’alertes dans les différents rayons des supermarchés, les jeunes agriculteurs avaient pour but de mettre en garde les aînés. Il était possible de trouver des affiches « Un litre de lait est payé entre 50 et 60 centimes au producteur ! ». Loin des blocages routiers visibles en France, ces paroles présagent d’autres actions coup de poing.
