Elles commencent à pointer le bout de leurs pétales ! Nivéoles, crocus, jonquilles et bien d’autres fleurs de ce début de printemps. Pour le Conservatoire botanique, il s’agit de suivre l’évolution de la biodiversité régionale et détecter si une espèce peut, ou non, être menacée de disparition. Une connaissance fine permet également de connaître la répartition géographique des espèces et leur évolution dans le temps.
Pour certaines, pourtant très communes, le Conservatoire botanique possède peu de données pour en faire une bonne évaluation. Le travail d’inventaire est donc nécessaire, c’est un énorme chantier pour lequel la population est appelée à participer lors des promenades dans les bois ou les prairies avec le retour des beaux jours.
En 2021, l’inventaire participatif a été très productif. Il a permis de recenser 64 espèces différentes sur 3 022 observations. Pour la seule nivéole de printemps, 238 observations ont permis de collecter 30% des données de l’espèce dans la base du conservatoire botanique.
Une enquête ouverte à tous
Elle est présentée sur le site internet du Conservatoire botanique de Franche-Comté www.cbnfc-ori.org , rubrique « Enquêtes en cours ». Un formulaire de saisie en ligne dédié à l’enquête permet à chacun de transmettre ses observations facilement. Les données sont ensuite validées par l’équipe scientifique du Conservatoire botanique qui l’intègre enfin à la base de données de la flore franc-comtoise.
« Lorsque l’on marche à la campagne ou même le long des routes, les fleurs que vous rencontrez disparaissent bien vite après leur floraison et les naturalistes n’ont pas le temps de les repérer. La participation de la population est donc indispensable à leur bonne connaissance » souligne Max André, Président de la société botanique de Franche-Comté.
Plutôt que les cueillir, observez les fleurs printanières dans leur environnement. Leur connaissance précise contribuera à les conserver.
Yves Quemeneur
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