Les lingettes à la poubelle, pas dans les toilettes mais pas que…
Le site de la commune de Pouilley-les-Vignes rappelle tous les produits et déchets à ne pas jeter dans les toilettes. Si on pense naturellement aux éternelles lingettes (qui sont aussi éternelles dans les réseaux d’assainissement) l’édile de Pouilley-les-Vignes liste une quinzaine de produits qui détériorent les réseaux d’assainissement :
*les lingettes, couches et autres y compris celles dites biodégradables. Elles sont extrêmement résistantes et ne sont pas biodégradables. Dans le réseau, elles vont se gorger d’eau et de graisses et obstruer les pompes de relevage des eaux usées.
*La litière pour chat. Nos déjections sont solubles dans l’eau, ce qui n’est pas le cas des crottes de chat. L’économie d’eau de la plupart des chasses d’eau ne permet pas une évacuation normale. Alors les crottes de chat et leur litière…à la poubelle !
*les rouleaux de papier toilette. Un fabricant vante ses rouleaux biodégradables…une opération marketing plus qu’une innovation de l’avis du maire de Pouilley-les-Vignes.
* Les chewing-gums. Ils mettent 5 ans à se dégrader dans la nature. Ils se collent aux canalisations en empêchant le bon écoulement des eaux usées.
* Les serviettes et tampons hygiéniques. Ils ne se dissolvent pas dans l’eau et mettent des centaines d’années à se désagréger. Rien de plus simple que de prévoir une petite poubelle à cet effet.
Le Maire de Pouilley-les-Vignes cite encore en vrac : les lentilles de contact, le fil dentaire, l’eau de Javel, les médicaments, les cheveux, les mégots de cigarettes et les préservatifs (on sait bien que les hommes fument une cigarette après…).
Une nouvelle station d’assainissement
Elle concerne l’ancienne commune de Chaudefontaine
Les travaux ont concerné la réhabilitation des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales ainsi que la construction d’une nouvelle station d’épuration. Un premier diagnostic a été réalisé en 2017 faisant apparaître un volume d’eau trop important dans les canalisations, notamment par temps de pluie. La station d’épuration ne respectait plus les normes maximum de rejet. Lors du transfert de la compétence eau et assainissement à Grand Besançon Métropole, la collectivité a repris le dossier de construction d’une nouvelle station et de réhabilitation des canalisations.
Le mariage de la technologie et de la nature
A leur arrivée, les eaux usées passent par un dégrilleur pour éliminer les éléments indésirables (voir plus haut). Les filtres sont alimentés en surface avec les eaux usées qui les envoient à travers le massif filtrant, permettant la rétention physique des matières. Un second traitement est affiné sur le second étage selon le même principe. L’eau ainsi traitée et propre bascule dans deux bassins qui alimentent le ruisseau de la Corcelle, un petit affluent de l’Ognon.
Les bactéries sont à l’ombre
Le rôle des roseaux est surtout mécanique. Les tiges et les rhizomes perforent la couche superficielle des boues, ce qui permet une bonne oxygénation et évite le colmatage des boues. Les roseaux offrent une couverture foliaire qui préserve la surface des filtres et assure de l’ombre aux bactéries pour leur bon développement.
Un budget de 1 119 016€ HT
L’ensemble des travaux (réhabilitation des canalisations – près de 300 000€ – et construction de la nouvelle station – 714 710€ -) représente un budget conséquent. On voit ici l’intérêt du transfert de compétences à GBM. En 2015, avant la fusion avec la commune de Marchaux, Chaudefontaine comptait 212 habitants. Un tel investissement n’aurait pas été possible.
Le montant global de l’opération s’élève à 1 119 016 €, dont 296 986 € HT pour les travaux sur les réseaux et 714 710 € HT pour la station. Ces travaux ont fait l’objet de subventions de la part de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse pour 376 948€ et du département du Doubs à hauteur de 203 776€, le solde étant pris en charge par le service eau et assainissement de Grand Besançon.
« Cet investissement complète le programme de réhabilitation et de construction des stations d’épuration de Grand Besançon, un programme qui devrait être terminé sur l’ensemble du territoire en 2026 » a précisé Christophe Lime, le grand ordonnateur de l’eau à GBM. « Sans surcoût pour les usagers et au contraire une baisse du prix « a-t-il tenu à souligner !