Il n’y a pas d’âge pour avoir de l’ambition. Il n’y a pas non plus d’âge pour « s’engager dans la vie politique » comme l’assure Nolann Laurent. Ses premières réunions de campagne remontent à 2017. À l’époque, l’adolescent n’a que 11 ans lorsqu’il« soutient » la candidature LREM de Sylvie Le Hir aux élections législatives. Le suppléant de la maire de Valdahon, Renaud Perrin, n’est autre que son oncle. La campagne de Philippe Alpy en 2022 confirme son envie de « faire quelque chose ». « Je me suis reconnu dans ce parti à l’époque, mais plus maintenant. Ce gouvernement a promis des référendums que l’on n’a jamais vu. » La dissolution surprise au soir des élections européennes dimanche 9 juin, précipite son plan. Ce sera un mouvement par les jeunes, pour les jeunes : La Génération Démocratique et Républicaine (GDR). « Face à la montée des extrêmes il faut se bouger. Nous ne sommes pas assez écoutés, pris au sérieux. On prend nos responsabilités en présentant une liste pour le faire savoir. Ça ne veut pas dire que l’on doit espérer l’impensable : avec 5% de voix ce serait déjà un exploit ». La jeunesse, sans étiquette, offre au moins cette honnêteté-là.
« J’ai travaillé pour mettre un peu d’argent de côté, j’ai 3000 à 4000 € pour cette campagne, rien que pour imprimer des affiches et tracts. » À l’intérieur de son programme, des grandes lignes : une démocratie participative avec des référendums systématique sur « toutes les lois très importantes », prenant en exemple la réforme des retraites. Un droit de vote à 16 ans couplé à un devoir de vote dès la majorité, sous peine d’amende, pas encore chiffrée. Des permanences citoyennes et paysannes dans toute la 5e circonscription pour « remettre au centre des débats les demandes des électeurs ». Une lutte plus importante contre le harcèlement scolaire accompagnée d’une grande réforme sur le système d’éducation en France, en prenant exemple sur la Finlande ou la Suède.
Pour diffuser leurs idées, Nolann Laurent et Alexian Back prônent les réseaux sociaux. Question de coût et de génération. Toutefois les différents marchés locaux seront ciblés pour quelques distributions de tracts et échanges avec la population. « On s’adresse à tous ces gens perdus en politique, désespérés. On veut leur redonner envie de s’y intéresser. », confie le candidat qui avant d’avoir un siège, espère bien décrocher son bac.
M.S
