
« Un budget robuste et solide ».C’est ainsi que Gabriel Baulieu, le 1er vice-président de GBM en charge des finances, explique le projet de budget de la collectivité pour 2025. « Grand Besançon Métropole poursuit sa dynamique d’investissement et confirme sa volonté de rendre le territoire plus attractif pour une meilleure qualité de vie ».
253 millions d’euros pour le budget de fonctionnement
Dans un environnement budgétaire complexe au niveau national, Gabriel Baulieu se félicite que la part des dépenses de fonctionnement soient en-deçà des villes de même importance. « À GBM, les dépenses de fonctionnement par habitant s’élèvent à 582€ contre 796€ dans les autres collectivités. Nous sommes de bons élèves pour maîtriser la dépense publique. Que ceux qui prétendent la diminuer me donnent la recette ». Ce n’est pas parce que c’est compliqué qu’il ne faut pas essayer, lui rétorqueront ses opposants. Le 1er vice-président a évoqué « Dilico » (dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités locales). Il a confirmé que cette contribution exceptionnelle des collectivités ne concernait pas Grand Besançon, pas plus que la Ville de Besançon, ces deux collectivités souffrant d’un fort taux de pauvreté.
Les investissements représentent 36% du budget global
144 millions d’euros seront consacrés aux investissements, une hausse de 17 millions par rapport à 2024. Ce montant intègre toutefois 20 millions d’euros d’engagements des exercices précédents restant à réaliser.
Stabilité fiscale
La sémantique a son importance. Quand la collectivité annonce une stabilité fiscale, il ne s’agit que des taux de fiscalité locale. Pour les impôts sur lesquels la collectivité a la main, les bases vont néanmoins augmenter respectivement de 1,68% pour les logements, de 0.80% pour les entreprises et de 1,40% pour la cotisation foncière des entreprises. « S’il est facile de baisser le taux à due concurrence, il devient alors très difficile de l’augmenter ultérieurement » a souligné Gabriel Baulieu.
Les Orientations Budgétaires 2025 sont un exercice singulier cette année. Les dépenses de fonctionnement et surtout les investissements dans le cadre du PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) engagent au-delà du mandat actuel. « Quel que soit l’exécutif élu en 2026, il devra assumer les décisions déjà prises » a rappelé Gabriel Baulieu.
Billet d’humeur : un peu…beaucoup d’autosatisfaction
Anne Vignot, la Présidente de Grand Besançon : « nous sommes fiers de ce que nous avons fait durant ce mandat ». Elle a rappelé le vote unanime du conseil communautaire en 2022 du projet de territoire, omettant de préciser que ce vote était l’adaptation d’un projet de territoire de 2019 fixant 4 orientations politiques, 12 objectifs stratégiques et 14 grands projets. Baisser les dépenses et baisser la fiscalité sont deux exercices compliqués, avec des arbitrages souvent audacieux. Toutes tendances politiques confondues, les élus préfère la feuille de route « plus je dépense plus j’existe » !